7 jours au Lac Baïkal
Après 4 jours de train (qui feront l’objet d’un autre post un peu plus tard), nous sommes enfin arrivés à Irkutsk, point de départ d’une semaine d’excursions autour du lac Baïkal.
Nous arrivons le matin à la gare, et à peine sortis, 4 chauffeurs de taxi nous sautent dessus pour nous proposer de nous amener à notre guesthouse. Heureusement, nous avons lu le Lonely qui dénonce l’arnaque…et nous nous mettons à la recherche d’un bus. Au bout d’une demi heure, nous en trouvons un qui « accepte » de nous déposer pas trop loin.
Irkutsk est une petite ville moins touristique que Saint-Pétersbourg et Moscou. Ça nous a permis de voir vraiment à quoi ressemble une ville russe (de l’est). On fait le tour en une demi journée.
Le lendemain matin, départ pour l’île d’Olkhon. Un trajet de 6h de mini-bus nous attend, dont 2 sur une route non goudronnée, avec un chauffeur russe, donc taré. Bonne nouvelle, nous sommes avec d’autres étrangers (c’est pas qu’on n’aime pas les russes, mais ils ne parlent ni anglais ni français). On fait donc notre première expérience d’auberge espagnole, avec deux irlandais, un autrichien, une suissesse, deux allemands et deux françaises ! Vraiment sympa.
On se rend aussi compte qu’aucun d’entre nous n’a de logement, alors que les auberges sont en général pleines à cette période. Mais pas de panique, « il parait » que l’on peut facilement trouver un logement chez l’habitant une fois sur place…
Et effectivement, une fois là bas, on trouvera un russe qui nous accueillera tous (enfin on a échangé les 2 allemands avec 2 autres allemands), pour un prix deux fois moins cher que ce que l’on avait prévu, et avec une chambre pour nous deux seulement ! Bon, les toilettes sont au fond du jardin…et la douche aussi. Oui, on a oublié de préciser qu’il n’y avait pas l’eau courante sur l’île. La douche se compose donc d’un bidon d’eau froide posé dans une cabane, et on vous laisse imaginer les toilettes !
Soirée bière avec les autres et le lendemain, balade de 4h sur les côtes de l’île. On trouvera une petite plage où l’on se baignera approximativement 10 secondes (l’eau est à 16 degrés, ça nous rappelle la Bretagne)
La plage est déserte, en dehors de quelques locaux faisant aussi bronzette.
Le jour d’après, on décide de louer des vélos pour traverser l’île. Distance théorique : 24 km aller, dans le sable et dans la terre. Sans carte, et avec 3 indications données par le loueur, on s’est perdu approximativement au bout d’une heure. Mais ça nous a permis de gravir une colline qui surplombe l’île et d’avoir une superbe vue.
Au final, l’île est vraiment jolie, mais pas très pratique pour des routards comme nous ! Il n’y a pas de transport en commun, pas de route, et le seul moyen de s’éloigner vraiment est de participer à une excursion organisée en minibus…
Après Olkhon, nous allons à Litsvianka. C’est une ville au bord du lac, à 80 km d’Irkutsk. C’est beaucoup moins dépaysant : les cabanes en bois sont en train de disparaître au profit de grandes villas au bord de l’eau, des bateaux de croisière de luxe stationnent dans le port, les habitants d’Irkutsk s’y ruent le week end…bref Deauville russe.
La spécialité : le omoul ! C’est un poisson, péché dans le lac, qui est fumé dans un espèce de barbecue. Les habitants des cabanes en font tous dans leur jardin, qu’ils vendent au marché aux touristes et aux habitants des villas. Pas très cher et vraiment bon. (l’explication ci-dessus est une retranscription de ce que l’on a cru comprendre d’après ce que l’on a vu et entendu. On ne sait même pas si le omoul est le nom du poisson ou si c’est la façon de le faire, et on n’est de toute façon même pas sûr du nom).
Pour l’anecdote, on retrouvera par hasard les 2 françaises et la suissesse qu’on avait rencontrées sur l’île.
Puis c’est l’heure de reprendre le train direction Oulan-Bator. Un jour et demi dont 10 heures à la frontière…