Sea, Surf & Sun

Written by sophie. Posted in Pérou

Mine de rien, ça faisait 3 mois qu’on n’avait pas vu la mer, enfin plutôt qu’on n’avait pas vu la plage. On n’a donc pas hésité à y passer une semaine dès que l’occasion s’est présentée !

Nous avons d’abord passé quelques jours à Huanchaco, mais la mer étant trop froide, nous sommes remontés vers l’équateur (la ligne, pas le pays) jusqu’à Mancora, une « célèbre » station balnéaire au Nord du Pérou, réputée pour… le Surf !

C’est donc avec courage que Guillaume a loué une planche pour la deuxième session surf de sa vie. On ne vous cache rien, ce fut un échec total. Après avoir galéré pendant 15 minutes et s’être fait retourner comme un crêpe par des gros rouleaux pour passer « derrière les vagues », il n’a malheureusement pas réussi à bien prendre la vague…et s’est pris juste derrière  un n-ième rouleau et sa planche dans la tête !  20 minutes et un nouvel essai plus tard, il a dû se rendre à l’évidence : si Mancora est réputée pour les surfeurs, c’est que les vagues sont (beaucoup) trop grosses pour les débutants !

Pendant ce temps-là, Sophie se marrait sur la plage et prenait des photos…

On s’est donc contenté de bronzer sur la plage et de se baigner, toujours dans les vagues.

 Sans oublier le traditionnel coucher de soleil sur l’océan, une bière à la main !

La Cordillera Blanca, la tête dans les nuages

Written by sophie. Posted in Pérou

On remonte maintenant dans le Nord du Pérou, et nous nous arrêtons à Huaraz, une ville idéalement située pour découvrir la Cordillère Blanche, un massif montagneux qui s’étend sur plus de 180 km. Il est possible d’y faire de superbes treks de 3/4 jours ou plus, mais comme il était censé pleuvoir, nous nous sommes contentés de 2 expéditions d’une journée : un peu dommage…

 

D’autant plus que nous sommes partis sous un grand soleil le lendemain matin ! Yungay est une petite ville…qui a complètement disparu en 1970 lors d’un tremblement de terre suivie d’une coulée de neige / boue / pierres foudroyante.

Il ne reste plus rien (la nouvelle ville a été reconstruite plus loin), sauf le cimetière, partiellement sauvegardé (et reconstruit), avec au sommet le Christ Blanc totalement épargné. Il faut dire que c’était le seul point haut de la ville…

Pour se rendre compte de la violence des éboulements, il suffit de mesurer (au doigt mouillé, ça suffit !) la taille de l’un des rochers qui sont tombés ce jour-là. On comprend pourquoi il ne reste plus qu’un seul bout de mur de l’église…

Vous avez peut-être remarqué que les photos étaient assez « fleuries ». Les habitants ont transformé le site en une grand parc, en plantant des arbres et des fleurs,où les familles vont pique-niquer (et se recueillir ?) le dimanche. On trouve en tout cas des variétés assez rigolotes.

 Premier contact avec la cordillère blanche à la laguna Llanganuco, un lac aux couleurs bleu glacé qui nous rappelle fortement la Nouvelle-Zélande. Oui, depuis le début de notre tour du monde, nous ne faisons que comparer, inconsciemment, les différents lieux que nous visitons…

Nous partons marcher dans les environs : bien que la ballade ne dure pas plus d’une heure, et malgré les dizaines de touristes (Sud-Américains pour la plupart) sur le parking, il n’y a personne sur le chemin. La marche n’est pas vraiment appréciée ici : tant mieux pour nous, nous nous retrouvons tranquilles.

On aperçoit même au loin le mont Huascaran, le plus haut du Pérou, qui culmine à 6768m.

On trouve un guide qui accepte de nous emmener au sommet et nous partons immédiatement. Nous n’avons aucun équipement, mais il nous a affirmé qu’il n’y aura pas de problème, même si nous risquons d’avoir un peu froid. En théorie, nous en avons pour moins de 12h. Nous serons donc la haut un peu avant 5h, pile pour le lever du soleil…Bon, ok, rassurez vous, il est en fait juste l’heure de rentrer à l’hôtel !

 

On a vu le Nord de la vallée le premier jour, nous allons découvrir le Sud le lendemain. Objectif : aller toucher le glacier Pastoruri ! Mais on s’arrête d’abord devant ces étranges fleurs (à défaut d’animaux, aujourd’hui, vous avez le droit aux végétaux).

 Ce sont des Puyas Raimondi. Cette fleur ne fleurit qu’une seule fois, et meurt après. Et comme sa durée de vie est d’environ 80 ans, on peut dire qu’elle prend son temps. Au départ (le spécimen en photo a une cinquantaine d’année quand même), elle ressemble à ça.

Puis elle pousse « soudainement » et fleurit, avant de faner. Pas de chance, nous n’en verrons pas en floraison. Il faut dire que c’est assez rare…

Et enfin, elle pourrit. De temps en temps, d’autres fleurs encore plus belles colonisent les restes ! (non, ce n’est pas du tout cul-cul)

Nous arrivons au glacier. Enfin, il faut d’abord marcher 1h pour atteindre le sommet. Ça paraît facile, mais à 5000m d’altitude, c’est beaucoup plus éprouvant !

Nous arrivons donc au glacier ! 5200m, c’est l’endroit le plus haut où nous sommes jamais allés. Bien plus haut que le sommet du Mont Blanc (4810m) ! La météo finit malheureusement par avoir raison, et la vue n’est pas vraiment dégagée. On va dire que ça donne un air mystérieux…donc qu’on a été chanceux !

Comme la plupart de glaciers, il est en recul, d’environ 50m par an. On ne sait pas si c’est à cause du réchauffement climatique ou des touristes qui s’amusent bêtement à se faire photographier un morceau de glace à la main…

Dernières photos sous la pluie neige (Et oui, à cette altitude, vous vous attendiez à quoi ?) Ça doit faire un an et demi qu’on avait pas vu la neige, on était plutôt content. Malheureusement, il n’y en avait pas assez pour faire un bonhomme de neige.

Lima, tout simplement

Written by sophie. Posted in Pérou

Après une n-ième nuit passée dans le bus, on rejoint la capitale du Pérou : Lima. On retrouve enfin une altitude proche de 0 (après près de 2 mois passés en altitude, ça fait du bien) et l’océan !

Le vieux centre de la ville est très joli, avec de belles places entourées de cathédrales et de magnifiques maisons coloniales.

Par hasard, on assistera à la relève de la garde du palais présidentiel, une véritable chorégraphie, à la limite du ridicule…

On visitera la basilique Saint François d’Assise : visite guidée assez intéressante, ponctuée par une ballade dans les catacombes de la ville (25000 corps environ, quand même !)

Mais s’il y a une chose à ne pas rater, c’est le musée Larco.  Il offre un excellent panorama de l’évolution des civilisations précolombiennes. Organisé de façon chronologique,  les pièces sont bien mises en valeur et les explications sont claires (et en Français). C’est l’un des meilleurs musées que l’on a vus depuis un an.

Son seul défaut : être vraiment difficile d’accès en bus. En plus, très peu de péruviens le connaissent. On a eu de la chance de tomber sur une personne âgée qui a pu nous renseigner…

 Pour info, notre ordi est en train de nous lacher donc s’il n’y a subitement plus de nouveaux articles ne vous inquiétez pas!

Cusco, la suite

Written by sophie. Posted in Pérou

 Deuxième partie de notre séjour à Cusco. Sensation étrange, nous nous retrouvons à nouveau à deux, seuls au monde ! C’est aussi le début de la fin…la dernière ligne droite de notre périple

On a passé 3 jours de plus à Cusco. Le premier, repos (et rattrapage de notre retard sur le blog). Et oui, après 15 jours à courir d’une ville à l’autre sans perdre une minute, nous reprenons un rythme plus tranquille. On ne voyage pas de la même façon deux semaines et un an !

Le deuxième jour, nous partons visiter Moray. Ce n’est pas un village de plus, mais un ancien centre de recherche agricole inca !

 Visuellement, ca ressemble fortement à un amphithéâtre. A trois amphithéâtres pour être précis. En fait, et comme le dit si bien wikipédia : « La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée mais aussi dans d’autres partie de l’Empire inca. Il semble aussi que les incas y « importaient » des plantes « exotiques » et tentaient de les acclimater aux conditions locales. »

Les Incas ne connaissaient ni l’écriture, ni la roue, mais étaient experts en agriculture…

 … et originaux en architecture

On s’arrête également aux « Salineras de Maras ». Oui, il s’agit bien de salines en pleine montagne : l’eau qui coule à cet endroit est saturée en minéraux.

Nous aussi, ça nous a laissé sans voix !

Nouvelle journée, nouvelles visites. Q’enqo, un ancien sanctuaire.

Originalité : les Incas ont construit ce site en utilisant les cavités naturelles des roches, plutôt que de les tailler en bloc comme dans la plupart des autres constructions.

 Sacsayhuaman (à vos souhaits !) est une « forteresse » inca située sur une colline surplombant Cusco.

Après avoir joué dans les passages (secret?) souterrains, on se rapproche des murs. Et on se rend compte de l’absurdité de leur taille : des blocs de pierre colossaux, de plusieurs tonnes, pour se protéger d’attaque à l’arc et aux flèches !

Certains supputent donc que le site n’avait pas du tout un but défensif, mais qu’il s’agissait plutôt d’un sanctuaire, avec un centre cérémoniel au sommet. Nous, on n’en sait rien !

Dernière étape pour aller voir le Christo Blanco. On pensait naïvement avant notre départ que celui de Rio de Janeiro était unique au monde. On en croise en fait dans toutes les villes ou presque. Belle vue sur la ville.

Et voilà, on a fait le tour de Cusco ! Enfin, pas du tout en fait, parce qu’il y a de nombreux autres sites à visiter, mais il est temps de partir.

C’est bon, on a vu le Machu Picchu !

Written by sophie. Posted in Pérou, Uncategorized

 Dernière étape avec nos compagnons de route, et pas la moindre : Cusco et sa région. Le nom ne vous dit rien ? Sachez simplement que c’est de cette ville qu’on part visiter le Machu-Picchu !

Mais ce n’est pas tout. Cusco était la capitale de l’empire Inca. La région est pleine de vestiges de temple, ville et autre, assez bien préservés, et regroupés dans ce que l’on appelle en toute simplicité « la vallée sacrée ». Pour la n-ième fois sur ce blog, suivez le guide !

Premier arrêt à Pisac, un ensemble de murs et de maisons perché en haut d’une montagne. Plus que les ruines, c’est d’ailleurs l’intégration de la ville à son environnement qui impressionne.

Typiques des villes Incas, des cultures en terrasse à perte de vue épousent la montagne. Elles avaient 4 rôles :

- Elles permettaient de solidifier la montagne, et d’éviter les glissements de terrain

- C’était aussi des terrains agricoles

- Elles avaient un but esthétique

- Et c’était avant tout un don à la Pachamama, la « terre/mère-nourricière », l’une des plus importantes déesses andines

 

Conseil aux voyageurs (oui, nous avons remarqué sur google analytics que plusieurs personnes consultaient notre blog pour avoir des infos, et nous en sommes fiers !) : Ne partez surtout pas voir ces ruines avec un tour organisé. Nous avons fait la malheureuse expérience : entre des arrêts-shopping dans des marchés touristiques, avant une pause-déjeuner d’une heure, et après un speech (intéressant cependant) de 20 minutes, il ne vous restera que 40 petites minutes pour visiter le site. Bien insuffisant pour en faire le tour et se balader dans les chemins aux alentours.

On est quand même parti rapidement voir « les petits trous dans la montagne ». Il s’agit en fait de tombes : on se demande comment les Incas y transportaient les corps…

Une dernière photo…et c’est fini !

 

La région est en elle-même superbe, comme souvent au Pérou. Peut être pas le plus beau, mais certainement le plus étrange, cette colline en forme de…grenouille selon les Incas (ou en tout cas d’après notre guide). On y voit plutôt un poulpe.

 Nous voilà à Ollantaytambo, un temple que les Incas n’ont pas eu le temps de terminer avec l’arrivée  des Espagnols.

Si vous ne distinguez pas les ruines sur la photo précédente, c’est normal. C’est en fait la vue depuis ce fameux temple. Par contre, vous auriez dû y voir ceci :

Une tête sculptée naturellement dans la montagne : pas la peine de préciser que les Incas la considérait comme divine. Coïncidence surprenante, on peut voir une deuxième tête sur la même montagne. Si ce n’est pas une montagne sacrée…

Et voilà le temple, de loin

De plus près

D’encore plus près

Et de très près !

Pour ceux que ça intéresse, il s’agit d’une Chakana ou croix andine (non terminée). Elle représente, entre autre, la jonction entre le monde supérieur, habité par les dieux, la terre,  le monde du mileu pour les hommes  et le monde inférieur, réservé aux esprits et anciens. Plus globalement, cette croix permettrait une compréhension totale du monde qui nous entoure…Rien que ça !

Sur le chemin du retour vers Cusco, nous nous sommes arrêtés à Chinchero, un village de tisserands à l’entrée de la vallée sacrée. On a eu le droit à une petite présentation de leur travail : lavage, teinture, filage et tissage de laine d’Alpaga. Bizarrement, c’était vraiment bien et pas du tout attrape-touriste. Même s’ils cherchent à vendre leurs produits, les habitants n’insistent pas du tout et sont vraiment content de simplement partager leur savoir-faire et leurs traditions. Un bonne surprise donc !

Et maintenant le moment que vous attendiez tous avec impatience, notre expédition au Machu-Picchu !  « Expédition » est bien le mot, puisqu’il nous a fallu pas moins d’une journée entière pour arriver jusqu’à Agua Calientes, un village au pied des ruines, sans aucun accès routier. Deux possibilités pour y arriver, si vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire un trek de 4 jours dans la région :

 - par le train direct depuis Cusco

 - en prenant un bus qui vous emmène, après 6h de route, dans une centrale hydraulique à proximité, puis rejoindre la ville à pied en 3h.

Inutile de vous dire qu’on a choisi la 2ème solution, beaucoup plus folklorique (et moins chère…). D’autant plus que le chemin est vraiment sympa et les paysages toujours aussi extraordinaires.

Impossible de se perdre, il suffit de suivre la voie ferrée…

…et se pousser lorsqu’un train passe.

Départ à 4h45 le lendemain…le Machu Picchu se mérite ! Il se mérite d’autant plus si vous décidez de gravir les quelques 2000 marches jusqu’à l’entrée plutôt que de prendre le bus. Partis en pleine nuit, il fait jour quand nous arrivons, vers 6h. Une belle performance puisqu’on nous avait indiqué qu’il nous faudrait entre 1h30 et 2h.  On en profite pour jeter un coup d’oeil sur la vallée : on était tout en bas il n’y a pas si longtemps !

Le site n’est pas encore ouvert, nous attendons quelques minutes…puis c’est la ruée ! Il faut dire que des 2000 visiteurs autorisés par jour, il doit bien y en avoir 1500 qui viennent à l’ouverture.  Première photo avant que les premiers rayons du soleil atteignent les ruines…

Puis le soleil arrive (oui, la photo ci-dessous est inutile, mais il était sensé pleuvoir ce jour là, on était donc bien content de le voir !)

On avait vraiment peur d’être déçu par la visite. Peur que le nombre de touristes au m² soit insupportable, peur de ne pas pouvoir faire un pas de travers sans être sifflé par les « gardes », et tout simplement peur de ne pas trouver le site aussi beau que dans nos attentes. Et bien, on a plutôt été agréablement surpris : il y a du monde, mais c’est suffisamment grand pour que personne (ou presque) ne se gène, on est libre de se promener dans les ruines et c’est vraiment beau !

Autre conseil aux voyageurs (décidément !) : la majorité des touristes repart le soir même pour Cusco. Ils sont donc obligés de prendre le train/bus en début d’après-midi, abandonnant le Machu Picchu après une visite au pas de course. On vous conseille de dormir une nuit de plus à Agua Calientes : vous aurez le Machu Picchu pour vous (ou presque) l’après-midi !

Comme on avait le temps, on a décidé de prendre de la hauteur. La montagne la plus connue du site est le Huayna Picchu, mais il faut acheter son billet longtemps en avance pour y accéder. Évidemment, nous ne l’avions pas prévu. Nous nous sommes donc contentés de grimper en haut de la Montaña Machu Picchu, moins connue, beaucoup moins fréquentée, et plus haute que la précédente. Aucun regret donc.

On ne connait pas le chiffre officiel, mais on a estimé qu’il y avait facilement 3000 marches supplémentaires pour atteindre le sommet. Agua Calientes étant à 2040m d’altitude, on a « escaladé » 1000m en une journée !

Malgré la fatigue, la chaleur, le manque de souffle, le mal aux genoux (et les plaintes), ça en valait la peine ! La vue plongeante sur les ruines est tout simplement exceptionnelle.

On prolonge un peu le plaisir avec une petite séance photo…

…et un dernier tour dans les ruines.

Puis il est temps de rentrer, se doucher, dîner, dormir, (petit)-déjeuner, marcher (sur la voie de train), déjeuner, attendre le minibus pendant 2h, rouler pendant 30 minutes, s’arrêter pour permettre au chauffeur de déjeuner, faire tomber une étagère entière d’un minimarket, rouler pendant 15 minutes, s’arrêter pour « prendre l’air », repartir pour 30 minutes, attendre que la route ouvre à 18h, reprendre la route 1h15, s’arrêter à nouveau pour « reprendre un peu d’air, une dernière fois », rouler, s’arrêter finalement encore une fois (qu’est ce qu’on avait envie de prendre l’air…), arriver vers 22h, dîner (optionnel), et dormir…Oui le retour a été mouvementé !

Le lendemain, pour le dernier jour au Pérou de nos compagnons, on visitera Cusco et ses innombrables ruelles. Il est ensuite temps de leur dire au revoir ; nous les retrouverons dans à peine 2 mois. Nous décidons pour notre part de rester dans cette ville quelques jours de plus, mais ceci est une autre histoire…

Lac Titicaca: Part 2 !

Written by sophie. Posted in Pérou

 Deuxième tour sur les îles du lac Titicaca, coté péruvien cette fois. On a décidé de passer un peu plus de temps que prévu dans le coin pour pouvoir dormir sur l’une des îles.

La majorité des personnes se limitent à visiter les célèbres « îles flottantes » : des plateformes construites en totora (un sorte de roseau) et qui, comme leur nom l’indique, flottent littéralement sur le lac.

Régulièrement, les habitants ajoutent des roseaux pour prolonger la durée de vie des îles, mais elle n’excède pas en général soixante ans… Il faut donc régulièrement les reconstruire. La sensation en sautant du bateau est étrange : on s’enfonce dans le sol, ça tangue (légèrement), et on ressent très rapidement un manque d’espace (100 m² environ). Impossible de fuir les 40 vendeurs/euses (mais comment sont-ils si nombreux sur un si petit îlot !) qui vous implorent avec de grands yeux de leur acheter n’importe quel bibelot ! Nous avons l’habitude : ils sont beaucoup moins insistants que les enfants cambodgiens à Angkor par exemple. Mais certaines de nos compagnons de voyage au Pérou ont craqué…

Vous l’aurez compris, ces îles sont depuis longtemps devenues des repères à touristes. En payant un peu plus, vous pourrez même faire un tour dans une embarcation de roseau à tête de dragon « traditionnelle » flambant neuve. On s’est contenté de prendre une photo gratuite à quai !

Nous avons décidé de poursuivre l’expédition un peu plus loin, et d’aller dormir sur l’île d’Amantani, bien moins fréquentée soit-disant.

On ne peut pas non plus dire qu’on était seul, mais l’île a gardé un aspect tranquille vraiment agréable.

Particularité : vous ne pouvez pas choisir où vous dormirez. Le logement est en effet organisé de manière collective, sur un système rotatif : chacun accueille les touristes à son tour, et toujours au même prix ! Les conditions sont rudimentaires (pas de douche, toilettes dans le jardin,…) mais la vue est exceptionnelle.

On a été accueilli par Juana, avec laquelle nous aurions eu des discussions passionnantes si nous connaissions un peu plus de 3 mots d’espagnols… On a quand même a peu près compris que les 8 sortes de pommes de terre ou autres tubercules dans l’assiette provenaient toutes de son jardin (ou de celui du voisin).

A peine le temps de digérer, on part admirer le coucher de soleil depuis l’un des deux sommets de l’île : le Pacha Tata.

 Après 1h30 d’effort (ça monte vraiment, même si les photos n’en donnent pas l’impression), des nuages cacheront le soleil juste au moment du coucher. Tant pis…Ces nuages se transformeront d’ailleurs rapidement en un bon gros orage : « fête du village » annulée !

 

Nouveau jour, nouvelle île : Taquile. Le principe : le bateau vous dépose à un bout de l’île, vous marchez pendant 2h jusqu’à l’autre bout.

On vous conseille de le faire du Sud vers le Nord (ou l’inverse, on ne sait plus), pour descendre les centaines de marches de l’escalier final plutôt que de les monter. De l’autre coté, ça monte en pente douce.

D’un autre coté, ça nous aurait fait un bon entraînement pour le Machu Picchu. Mais ceci est une autre histoire…patience !

Deux jours au Cañon del Colca

Written by sophie. Posted in Pérou

Une fois n’est pas coutume, cet article n’a été écrit ni par Sophie, ni par Guillaume (ouf, ça changera du style d’écriture qui s’essouffle un peu) ! Quatre amis nous ont rejoint pour visiter le Pérou, et nous laissons la place aujourd’hui à l’une d’entre elles.Voilà donc un article de Ségolène :  non censuré, non modifié, et tant pis pour les private jokes que personne ne comprendra !

 

El Condor (Pasa)

« Ils m’entraînent, au bout de la nuit, QUI CA QUI CA? Les Démons de Minuit! » « Arrête de gueuler, les gens dorment à cette heure ». Effectivement, à 3h du matin, les gens pourraient dormir. Seulement voilà: pour aller voir les Condors, beaux (selon certains) et majestueux oiseaux des Andes, il faut partir en mini-bus au milieu de la nuit et remercier Sophie qui sait trouver la sonnerie de réveil appropriée pour donner la patate (plus de 4000 variétés au Pérou!) malgré la courte nuit passée à 6 dans une chambre de 4.

Conseils pour survivre dans un mini-bus:

  • Ne buvez pas avant de partir: les trajets se font sans pause (sauf cas extrêmes mais je ne vais pas spoiler la suite des aventures!) et les « aires d’autoroute » n’ont de toute façon pas de toilettes (banos)

  • Prenez votre pain et votre confiture de fraise: lorsque tout le monde ira prendre un café chaud à 7h, vous vous distinguerez en indiquant que vous préférez manger dehors et que vous avez votre petit déjeuner (desayuno)

  • Prévoyez des pulls: à 4900m et lorsque le Soleil n’est pas encore levé, il ne fait pas chaud-chaud! Cela dit, les secousses du mini-bus (vehiculo para turistas) vous maintiendront en mouvement perpétuel…et réveillé

  • Si vous aimez sentir la citronnelle et souhaitez vaincre sans effort les moustiques des cimes, prenez un bracelet anti-moustique (marvino anti-mosquitos)

Il est environ 10h lorsque nous l’apercevrons pour la première fois: El Condor des Andes! Aussi noir que les quelques centaines d’appareils photos des touristes sur le bord du Canyon qui tentent d’immortaliser le héros, il apparaît…il prend son envol…

il se pose…

il tourne la tête…

il repart… le spectacle dure une bonne vingtaine de minutes avant que les différents mini-bus ne reprennent la route vers leur destination finale.

Cabanaconde

Surtout « connue » pour les départs en trek, Cabanaconde est une ville, un village, un hameau charmant où il est fort agréable de rester une journée si pour une raison x, y ou T vous ne pouvez suivre exactement le programme que vous aviez planifié (mais l’aventure n’est-elle pas de savoir improviser!?)

Forts de notre première nuit à 6 dans une chambre de 4 (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour quelques soles en moins), nous décidons de renouveler l’expérience, avec la douche privée cette fois (et chaude!).

Petite randonnée pour accéder au Cañon del Colca, guidés par Diego (merci Diego!).

Les vues sont vraiment très belles et impressionnantes: le Canon mérite sa renommée.

Ravitaillement de sardines aux tomates pour se remettre de tant de beauté, tandis qu’Hélène commence son histoire d’amour avec les cactus.

L’après-midi se divise entre balades et tarots. Le plus marquant reste pour moi l’ensemble de ces petits hameaux où seuls humains et mules peuvent se rendre, limitant donc l’approvisionnement et les déplacements. Simplicité, sourire et soleil, la vie péruvienne!

Et puisque j’ai l’honneur de pouvoir écrire (presque) tout ce que je souhaite sur ce post, un grand merci à vous cinq pour cet anniversaire Quechua passé en votre délicieuse compagnie, avec restaurant aux lanternes, maté de coca, galette à la banane…et le chapeau aux mille couleurs qui arrivera un peu après

Chivay

Le lendemain, c’est presque une grasse matinée étant donné que nous avons RDV à 6h sur « la grande place », pour prendre le bus local qui part quotidiennement à Chivay. Discussion philosophique pour savoir si ce sera un mini-bus ou un gros-bus.

  • 5h50: nous sommes les premiers sur la place

  • 6h: trois touristes nous rejoignent

  • 6h15: quatre autres – toujours sans bus, nous avons l’air malin

  • 6h30: 5 gros sacs énormes sont déposés sur la place. La thèse du mini-bus est écartée (du moins on espère)

  • 6h45: le bus arrive, ponctuel comme à son habitude. La thèse du gros-bus est confirmée.

  • 7h: nous montons dans le gros-bus. L’odeur est…saisissante (comme 50 personnes ayant passé la nuit dans un bus les portes et fenêtres fermées)

  • 7h15: cela continue de monter dans le gros-bus. Nous sommes à présent 3 sur 2 sièges (après s’être fait gentiment dégagés de nos places, soi-disant réservées), et les allées sont blindées de monde. Les 4h de transport vont être agréables.

  • 7h30: nous avons avancé de 50m

  • 8h30: 90% des Péruviens descendent du bus: nous sommes au Cruz del Condor et tous les Péruviens récupèrent leurs sacs avec leur artisanat… pour les touristes qui arriveront comme nous la veille voir les Condor!

Le voyage à Chivay est très agréable car nous longeons le Cañon et la vue est donc sublime tout au long du parcours. Arrivés à l’aérogare de Chivay, nous sommes pris d’assaut pour une proposition de logement, « nous » négocions le prix (surtout les hispaniques, en ce qui me concerne, je regarde et fais semblant de tout comprendre en hochant la tête), nous visitons et approuvons ledit logement, c’est réglé. Rien de plus classique, donc.

Après un passage rapide au marché et quelques kilomètres en taxi, nous sommes de nouveau sur le bord du Cañon,

pour une balade de quelques heures entre 3500 et 4000,

complètement seuls (incroyable),

et dont le terme sont les thermes de Chivay. Eaux sulfureuses à 38C avec vue sur l’un des plus beaux Cañon du monde, le monde parisien est bien loin et les neurones se détendent, comme nos pieds!