Dernière étape avec nos compagnons de route, et pas la moindre : Cusco et sa région. Le nom ne vous dit rien ? Sachez simplement que c’est de cette ville qu’on part visiter le Machu-Picchu !
Mais ce n’est pas tout. Cusco était la capitale de l’empire Inca. La région est pleine de vestiges de temple, ville et autre, assez bien préservés, et regroupés dans ce que l’on appelle en toute simplicité « la vallée sacrée ». Pour la n-ième fois sur ce blog, suivez le guide !
Premier arrêt à Pisac, un ensemble de murs et de maisons perché en haut d’une montagne. Plus que les ruines, c’est d’ailleurs l’intégration de la ville à son environnement qui impressionne.
Typiques des villes Incas, des cultures en terrasse à perte de vue épousent la montagne. Elles avaient 4 rôles :
- Elles permettaient de solidifier la montagne, et d’éviter les glissements de terrain
- C’était aussi des terrains agricoles
- Elles avaient un but esthétique
- Et c’était avant tout un don à la Pachamama, la « terre/mère-nourricière », l’une des plus importantes déesses andines
Conseil aux voyageurs (oui, nous avons remarqué sur google analytics que plusieurs personnes consultaient notre blog pour avoir des infos, et nous en sommes fiers !) : Ne partez surtout pas voir ces ruines avec un tour organisé. Nous avons fait la malheureuse expérience : entre des arrêts-shopping dans des marchés touristiques, avant une pause-déjeuner d’une heure, et après un speech (intéressant cependant) de 20 minutes, il ne vous restera que 40 petites minutes pour visiter le site. Bien insuffisant pour en faire le tour et se balader dans les chemins aux alentours.
On est quand même parti rapidement voir « les petits trous dans la montagne ». Il s’agit en fait de tombes : on se demande comment les Incas y transportaient les corps…
Une dernière photo…et c’est fini !
La région est en elle-même superbe, comme souvent au Pérou. Peut être pas le plus beau, mais certainement le plus étrange, cette colline en forme de…grenouille selon les Incas (ou en tout cas d’après notre guide). On y voit plutôt un poulpe.
Nous voilà à Ollantaytambo, un temple que les Incas n’ont pas eu le temps de terminer avec l’arrivée des Espagnols.
Si vous ne distinguez pas les ruines sur la photo précédente, c’est normal. C’est en fait la vue depuis ce fameux temple. Par contre, vous auriez dû y voir ceci :
Une tête sculptée naturellement dans la montagne : pas la peine de préciser que les Incas la considérait comme divine. Coïncidence surprenante, on peut voir une deuxième tête sur la même montagne. Si ce n’est pas une montagne sacrée…
Et voilà le temple, de loin
De plus près
D’encore plus près
Et de très près !
Pour ceux que ça intéresse, il s’agit d’une Chakana ou croix andine (non terminée). Elle représente, entre autre, la jonction entre le monde supérieur, habité par les dieux, la terre, le monde du mileu pour les hommes et le monde inférieur, réservé aux esprits et anciens. Plus globalement, cette croix permettrait une compréhension totale du monde qui nous entoure…Rien que ça !
Sur le chemin du retour vers Cusco, nous nous sommes arrêtés à Chinchero, un village de tisserands à l’entrée de la vallée sacrée. On a eu le droit à une petite présentation de leur travail : lavage, teinture, filage et tissage de laine d’Alpaga. Bizarrement, c’était vraiment bien et pas du tout attrape-touriste. Même s’ils cherchent à vendre leurs produits, les habitants n’insistent pas du tout et sont vraiment content de simplement partager leur savoir-faire et leurs traditions. Un bonne surprise donc !
Et maintenant le moment que vous attendiez tous avec impatience, notre expédition au Machu-Picchu ! « Expédition » est bien le mot, puisqu’il nous a fallu pas moins d’une journée entière pour arriver jusqu’à Agua Calientes, un village au pied des ruines, sans aucun accès routier. Deux possibilités pour y arriver, si vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire un trek de 4 jours dans la région :
- par le train direct depuis Cusco
- en prenant un bus qui vous emmène, après 6h de route, dans une centrale hydraulique à proximité, puis rejoindre la ville à pied en 3h.
Inutile de vous dire qu’on a choisi la 2ème solution, beaucoup plus folklorique (et moins chère…). D’autant plus que le chemin est vraiment sympa et les paysages toujours aussi extraordinaires.
Impossible de se perdre, il suffit de suivre la voie ferrée…
…et se pousser lorsqu’un train passe.
Départ à 4h45 le lendemain…le Machu Picchu se mérite ! Il se mérite d’autant plus si vous décidez de gravir les quelques 2000 marches jusqu’à l’entrée plutôt que de prendre le bus. Partis en pleine nuit, il fait jour quand nous arrivons, vers 6h. Une belle performance puisqu’on nous avait indiqué qu’il nous faudrait entre 1h30 et 2h. On en profite pour jeter un coup d’oeil sur la vallée : on était tout en bas il n’y a pas si longtemps !
Le site n’est pas encore ouvert, nous attendons quelques minutes…puis c’est la ruée ! Il faut dire que des 2000 visiteurs autorisés par jour, il doit bien y en avoir 1500 qui viennent à l’ouverture. Première photo avant que les premiers rayons du soleil atteignent les ruines…
Puis le soleil arrive (oui, la photo ci-dessous est inutile, mais il était sensé pleuvoir ce jour là, on était donc bien content de le voir !)
On avait vraiment peur d’être déçu par la visite. Peur que le nombre de touristes au m² soit insupportable, peur de ne pas pouvoir faire un pas de travers sans être sifflé par les « gardes », et tout simplement peur de ne pas trouver le site aussi beau que dans nos attentes. Et bien, on a plutôt été agréablement surpris : il y a du monde, mais c’est suffisamment grand pour que personne (ou presque) ne se gène, on est libre de se promener dans les ruines et c’est vraiment beau !
Autre conseil aux voyageurs (décidément !) : la majorité des touristes repart le soir même pour Cusco. Ils sont donc obligés de prendre le train/bus en début d’après-midi, abandonnant le Machu Picchu après une visite au pas de course. On vous conseille de dormir une nuit de plus à Agua Calientes : vous aurez le Machu Picchu pour vous (ou presque) l’après-midi !
Comme on avait le temps, on a décidé de prendre de la hauteur. La montagne la plus connue du site est le Huayna Picchu, mais il faut acheter son billet longtemps en avance pour y accéder. Évidemment, nous ne l’avions pas prévu. Nous nous sommes donc contentés de grimper en haut de la Montaña Machu Picchu, moins connue, beaucoup moins fréquentée, et plus haute que la précédente. Aucun regret donc.
On ne connait pas le chiffre officiel, mais on a estimé qu’il y avait facilement 3000 marches supplémentaires pour atteindre le sommet. Agua Calientes étant à 2040m d’altitude, on a « escaladé » 1000m en une journée !
Malgré la fatigue, la chaleur, le manque de souffle, le mal aux genoux (et les plaintes), ça en valait la peine ! La vue plongeante sur les ruines est tout simplement exceptionnelle.
On prolonge un peu le plaisir avec une petite séance photo…
…et un dernier tour dans les ruines.
Puis il est temps de rentrer, se doucher, dîner, dormir, (petit)-déjeuner, marcher (sur la voie de train), déjeuner, attendre le minibus pendant 2h, rouler pendant 30 minutes, s’arrêter pour permettre au chauffeur de déjeuner, faire tomber une étagère entière d’un minimarket, rouler pendant 15 minutes, s’arrêter pour « prendre l’air », repartir pour 30 minutes, attendre que la route ouvre à 18h, reprendre la route 1h15, s’arrêter à nouveau pour « reprendre un peu d’air, une dernière fois », rouler, s’arrêter finalement encore une fois (qu’est ce qu’on avait envie de prendre l’air…), arriver vers 22h, dîner (optionnel), et dormir…Oui le retour a été mouvementé !
Le lendemain, pour le dernier jour au Pérou de nos compagnons, on visitera Cusco et ses innombrables ruelles. Il est ensuite temps de leur dire au revoir ; nous les retrouverons dans à peine 2 mois. Nous décidons pour notre part de rester dans cette ville quelques jours de plus, mais ceci est une autre histoire…