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La Paz et ses environs

Written by sophie. Posted in Bolivie

 La Paz est une ville vraiment particulière. Encastrée entre les montagnes, elle tente sans cesse de gagner un peu plus de place. On peut voir des milliers de maisons construites sur des pentes vraiment raides ! La ville s’étend donc dans une cuvette, et il est assez impressionnant de la contempler de haut, depuis l’un des nombreux points de vue.

Pas grand chose d’autre à y faire sinon de se promener entre les nombreuses églises et autres bâtiments coloniaux.

Si vous avez de la chance,vous aurez droit à un « défilé musical traditionnel » : les femmes devant et les hommes derrière, les unes avec un instrument à la mains, les autres avec une canette de bière…

Les activités aux alentours sont nombreuses. A commencer par les ruines de Tiwanaku. C’était la capitale de la civilisation du même nom, qui précéda les Incas dans la région (âge d’or du VIIIème au XIIIème siècle). On peut notamment y voir le « temple du soleil » qui inspira Hergé dans Tintin et le temple du soleil : les statues, les icônes et les symboles prétendument incas viendraient d’ici (source : le Guide du Routard)

On commence la visite par le temple semi-souterrain et ses 172 têtes sculptées.

Puis on se dirige vers le Kalasasaya qui servait au culte du soleil.

Le monolithe Ponce,

La porte du Soleil,

Et pour finir, l’Akapana, une ancienne pyramide qui n’a pas survécu au temps et aux pillages.

Les courageux peuvent également descendre la « route de la mort ». Cette route pentue, sinueuse, non bitumée et vraiment étroite par endroits  fut à l’origine de nombreux accidents il y a encore quelques années.  Depuis, une autre route goudronnée a été construite et la route de la mort n’est désormais empruntée que par les habitants des quelques villages alentours et par des touristes en quête de sensations fortes. Quelques chiffres : La piste commence à la Cumbre à 4 640 mètres d’altitude et descend jusqu’à Coroico, à la limite des Andes et du bassin amazonien, à 1 750 mètres d’altitude. Presque 3 000 mètres de dénivelé pour 64 km de trajet !

On enfile donc notre tenue : pantalon, tee-shirt, veste (qui a dit ridicule ?!), protège-genoux, protège-coude et casque…

Et c’est parti ! Ça commence doucement par 20km de route goudronnée. On en profite pour tester les freins (« ca ira, enfin on verra »), et admirer la vue. On a de la chance : le ciel est dégagé, ce qui est plutôt rare à cet endroit

Puis on continue sur un chemin plein de cailloux et de pierres. Les poignets souffrent ! La route ne comporte aucune barrière de sécurité. D’un côté, la montagne, et de l’autre le vide…

On croisera de nombreuses croix dont on n’a pas besoin de demander la signification à notre guide… Il parait qu’il y avait plus de 200 morts par an à l’époque où la route était encore fréquentée.

Le climat change complètement. On a commencé dans l’Altiplano, avec un climat froid et sec. On terminera dans la forêt amazonienne, chaude et humide.

Bilan :

1) On a survécu.

2) on n’a pas trouvé ça si dangereux : il suffit juste de contrôler sa vitesse.

3) Les sensations sont extraordinaires, les paysages magnifiques

4) On était vraiment crevé à la fin. Ca fait surtout mal aux bras, pas du tout aux jambes (on a dû donner moins d’une centaines de coups de pédales sur toutes la descente…)

PS : les photos de la route de la mort ont été prises par notre guide…plus doué en vélo qu’en photographie !

Perdus au milieu du désert

Written by sophie. Posted in Chili

Le désert d’Atacama, au nord du Chili, est le plus aride du monde. Il n’a pas plu depuis 80 ans dans certains coins… C’est donc une étape idéale pour nous : des steppes rocheuses, des dunes de sable, des volcans, des lagunes et des salars, on n’en demandait pas tant !

Petite précision, San Pedro de Atacama (la ville où nous élisons domicile pour quelques jours) est située à 2440m d’altitude. « Pire encore », la route que nous avons empruntée pour y aller monte à plus de 4000m d’altitude.

C’est joli, mais autant dire qu’on n’était pas très en forme en arrivant : le mal des montagnes a priori… On a donc limité nos activités la première journée. On s’est quand même promené dans la ville, ce qui nous a permis de voir des choses insolites, comme cette « plaque solaire ». Ca marche bien ici.

Et c’est parti pour la découverte de la région, et plus particulièrement de la « Valle de la Muerte ».

On a choisi l’option la plus économique, mais également la plus sympa : la marche à pied. Les locaux étaient un peu surpris qu’on n’y aille pas en tour organisé. « Pourquoi se fatiguer, c’est loin,… ». 8km aller retour, c’est pas si compliqué. Et on a encore augmenté la difficulté, puisqu’on a loué un snowboard pour tester le sandboard sur les dunes de la vallée.

Effectivement, ca fait un peu bizarre de porter sa planche dans le désert…En tout cas, on a vraiment aimé cette marche : on était quasiment tous seuls au milieu de ces rochers recouverts de sel, vraiment incroyables.

Arrivés à la dune, mauvaise surprise : il n’y a pas de teleski, il va falloir grimper à pied ! (non, on n’est pas si con, on le savait dès le départ). Il fait chaud, on s’enfonce dans le sable, mais on avance…

Petite pause en haut pour admirer la vue, pas moche…

Et c’est parti : on envoit du paté sur le kick !

Bilan : le sandboard n’est pas vraiment comparable au snowboard. Ca va moins vite, on dirige moins (on se contente d’aller tout droit ou presque), et le sable est plus désagréable que la neige quand on tombe… Mais la sensation de glisse est quand même extraordinaire ! On n’a pas réussi à skier pendant notre tour du monde, on s’est un peu rattrapé ici. Par contre, on s’est limité à 3 descentes…ou plutôt on a abandonné après 3 montées !

On a ensuite profité du coucher du soleil dans la vallée, un superbe sandwich pain-fromage sans goût à la main…

Deuxième jour (ou plutôt deuxième soirée, parce qu’ici les visites ne se font qu’en fin d’après midi, les journées étant trop chaudes) : la laguna Cejar.

Sa particularité ? Son eau contient plus de 25% de sel, soit plus que la mer morte. Du coup, on flotte…

On verra aussi un autre lac, moins intéressant. Mais nous n’avons pas le choix, nous sommes en tour organisé…

Mais il y a aussi des bons côtés : on ira jouer comme des enfants sur un salar (désert de sel), puis prendre l’apéro (avec du pisco bien sûr) en attendant le coucher de soleil.

Et ce n’est pas fini ! On repart le lendemain pour voir la « Valle de la Luna », cette fois en vélo.

35km aller retour, c’est facile…quand c’est de la route. Ça devient un peu plus dur en altitude, encore plus difficile sur des chemins de terre, et vraiment plus compliqué quand les vélos (durement négociés pour gagner quelques euros) ont des roues voilées ! Sans parler des 10 km supplémentaires que l’on fait lorsqu’on rate l’entrée de la vallée…

Ça valait quand même vraiment le coup ! Des paysages « lunaires » (on n’a jamais été sur la lune…pour le moment…mais il paraît que ça ressemble à ça, enfin suffisamment en tout cas pour en donner le nom à la vallée).

En bonus, une ballade de 30min dans une grotte, à certains moments dans le noir complet…

Il y a encore beaucoup d’autres choses à faire à San Pedro de Atacama, la grande majorité nécessitant de passer par un tour opérator. Il y a un nombre incroyable de touristes dans la ville. Et contrairement à ce qu’on a vu ailleurs depuis notre arrivée en Amérique du Sud, ce sont des « voyageurs de courte durée », qui ont donc pas mal d’argent à dépenser. Malheureusement pour nous, les prix sont donc très élevés !

On quitte San Pedro de Atacama pour un trek de 3 jours en 4×4 dans le désert et le salar d’Uyuni. Adieu le Chili, et bonjour la Bolivie !

 

Le Far West à Cafayate

Written by guillaume. Posted in Argentine

Il y des endroits où l’on se sent bien dès que l’on y pose le pied, sans trop savoir pourquoi. C’est  le cas de Cafayate : une ville (un village ?) tranquille, un environnement superbe avec des « vrais cactus comme dans les westerns », une auberge sympa et pas trop chère, et du vin produit dans la région !

On a donc passé notre première journée à faire le tour des « Bodegas » (traduire par « vignobles »). Gratuits ou payants, en anglais, français ou espagnol, on a tout testé !

Ce qu’on en retiendra :

- La particularité du vin de la région vient de l’altitude des vignobles (entre 1500 et 2000m) et de l’amplitude thermique importante entre le jour et la nuit. La région donne donc des vins frais et chaleureux à la fois (on n’a pas dit qu’on avait compris la signification de cette phrase…).

- Le cépage emblématique est le Torrontes, produit uniquement en Argentine, et à 90% dans la région de Cafayate. Encore une fois, c’est donc le vin blanc qui est à l’honneur ; on commence à se demander où sont les vins rouges réputés…

  – Coté dégustation, le Torrontes sec n’est en effet pas mauvais, assez frais et fruité, mais pas très long en bouche. On a vraiment préféré le Torrontes « vendanges tardives », qui se marierait parfaitement avec le fois gras…même si le vigneron a tiré la tête lorsqu’on l’a suggéré. Pas une faute de goût non, juste qu’il n’aimait pas trop l’idée du gavage des oies…

On a également goûté des vins rouges, notamment des Malbec. C’est quand on a constaté que l’un d’entre eux nous faisait vraiment penser au vin de notre mariage et qu’on est allé vérifié sur Internet qu’on a appris que le Malbec était le cépage du Cahors, sous un autre nom : côt N ! Il est jamais trop tard pour apprendre…

Petit détour par une ferme de production de fromage de chèvre. La visite était marrante : à defaut d’avoir appris quelque chose puisque la guide ne parlait qu’espagnol, et très rapidement, on s’est occupé comme on a pu…

La dégustation était pour le coup décevante. On nous avait prévenu que le fomage de chèvre argentin n’était pas du tout le même que celui qu’on trouve en France ; effectivement, ca ressemble à du boursin de mauvaise qualité (avec toutes les déclinaisons : piment, herbes,…). Les argentins nous concurrencent peut être sur le vin, il ne sont pas prêts de le faire sur le fromage !

La deuxième journée a été beaucoup plus sportive. Après avoir loué des vélos, on les a mis dans un bus qui nous a déposé à la « Garganta del diablo ».

Et c’est parti pour 50 km sur la « quebadra de las Conchas ».

Le plus dur, ce n’est pas la chaleur ou le soleil, ce n’est pas non plus le relief (globalement ça descend). Le plus dur, c’est de devoir s’arrêter à chaque virage pour prendre une photo ! La route est en effet superbe et vraiment unique par rapport à tout ce que l’on a vu jusqu’ici.

Elle offre des multitudes de paysages différents, notamment la « palette de l’artiste » (nom officieux que nous lui avons donné). Des roches marrons, oranges, rouges, bleues (!) et violettes : les photos que l’on a prises nous semblent bien pâles par rapport à l’original…

On peut également y voir des sculptures naturelles : un crapaud, une chaumière, des maisons creusées dans la roche,…

Une des plus belles journées de notre tour du monde. On était par contre tellement fatigués le lendemain, qu’on a passé la journée à ne rien faire (on a fait une dernière dégustation de vin quand même…).

C’était notre dernière étape en Argentine. Après une étape forcée à Salta, on part à nouveau vers le Chili, dans le désert d’Atacama !