Angkor… et toujours (désolé pour le jeu de mots pourri)

Written by sophie. Posted in Cambodge

 C’est l’un des lieux que l’on a coché immédiatement dans notre programme de tour du monde, un endroit qu’on voulait vraiment découvrir…et on n’a pas été déçu !

Comme d’habitude, petit rappel historique qui vous permettra d’étaler votre science lors des repas de famille, en vrac :

  • Angkor fut la capitale de l’Empire Khmer pendant plus de 500 ans, du 9ème au 14ème siècles.

  • Le site a été choisi pour sa géographie combinant collines, rivières et plaines fertiles.

  • Les habitations, en bois, ont toutes disparues. La pierre était en effet réservée aux temples ; il ne reste donc qu’eux. Les principaux datent du 12ème siècle

  • Laissée à l’abandon pendant plusieurs siècles, il a fallu attendre le 19ème pour que des explorateurs occidentaux accèdent à la « cité perdue ».

  • La cité sera explorée et restaurée par les colons français, qui en firent un symbole de la puissance coloniale en Asie.

(on a copié/collé toutes les explications à partir du guide du routard, sans vérifier notre source ; n’insistez pas trop si quelqu’un vous contredit…)

 

On a passé 3 jours à visiter les différents sites, ce qui nous a permis de voir une dizaine de temples, (presque) tous différents les uns des autres.

 A commencer par le plus connu, le plus majestueux : Angkor Wat. Une très bonne entrée en matière ! On traverse d’abord un pont de 200m pour arriver à l’enceinte extérieure. Ca permet d’admirer l’immensité du temple.

Puis on parcourt à nouveau une allée de 350m, bordée de bassins et bibliothèques, pour arriver à a seconde enceinte, gravés de bas reliefs mettant en scène des événement mythologiques.

Et on arrive dans la partie centrale du temple, où l’on peut escalader (l’escalier est vraiment pentu) pour accéder au sanctuaire.

Bilan du temple : c’est effectivement impressionnant, et assez bien conservé…Mais ce n’est vraiment pas notre préféré !

 

On a continué notre périple, à vélo sous 35° quand même… On passe la Porte du Sud pour rejoindre Angkor Thom.

 

Deuxième temple, plus mystérieux et (un peu) moins touristique : le Bayon. Plusieurs dizaines de tours surmontées de têtes géantes. Ca donne une atmosphère extraordinaire…

 

Bilan : L’un des plus beau temples selon nous. On aurait bien aimé revenir quelques siècles en arrière et voir le temple à la « grande » époque.

 

Encore une porte (et quelques kilomètres) à vélo…

 

Ta Kéo, un temple montagne, 50 mètres de haut !

 

Et nous voilà à Ta Phrom, un temple volontairement laissé à « l’abandon ». Un mélange de pierres et de nature… On pourrait presque se prendre pour des explorateurs découvrant la cité perdue… s’il n’y avait pas les panneaux indiquant le sens de la visite !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bilan : Notre préféré ! On y est même retourné le deuxième jour.

 

Deuxième jour que nous avons d’ailleurs fait en Tuk Tuk cette fois, pour aller voir les temples éloignés.

Banteay Samré, le « petit Angkor Wat ». Premier temple (et le seul) où il n’y avait aucun autre touriste. Ça fait du bien de temps en temps de ne pas voir de groupes de chinois, de paparazzi japonais… et de retraités français !

 Petite anecdote: la queue des statuts des lions était amovible pour y insérer une torche, la nuit venue.

 

Une petite heure de tuk-tuk plus loin, Beanteay Srey. D’après certains spécialistes, ce devait être le plus joli des temples Khmers, notamment parce qu’il est sculpté dans les grès rose, qui prend différentes teintes selon l’orientation du soleil.

 

Troisième jour, toujours en tuk tuk (parce qu’on a pris goût au luxe !).

On commence par Banteay Kdei, qui ne vaut pas vraiment le coup, à part peut-être pour l’entrée principale.

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Puis Pre Rup et le Mébon oriental, deux imposantes pyramides de brique.

On peut y voir Shiva sur son éléphant tricéphale.

 

 Neak Pean, un grand bassin, entouré par des escaliers. Au centre, une petite île où se dresse le sanctuaire.

 

Et on termine par Preah Kan, un autre temple laissé à l’abandon. Il est moins attaqué par la nature que Ta Phrom, mais les arbres prennent ici aussi racine dans les moindres trous entres les pierres…

Pour finir un petit jeu: un petit Guillaume se cache sur une des trois dernières photos, sauras-tu le retrouver?

 

Edit : Deux photos supplémentaires pour Antonin, Baptiste, Chloé et Augustin…et pour les autres aussi !

 

Le pays du sourire

Written by sophie. Posted in Cambodge

Après une semaine installés (presque) comme à la maison dans l’association, on a repris la route (ou plutôt la mer)!

On est tout d’abord parti sur l’île aux lapins, en face de Kep. Au programme, une journée de baignade, bronzette, sieste dans un hamac, et nuit dans une cabane sur pilotis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mise à part une tempête de 16h à 22h, on a eu beau temps ! On était en train de partir en randonnée, on a vite abandonné…

 

On est ensuite parti à Kampot, connu dans le monde entier…enfin dans l’Asie du Sud Est… pour ses plantations de poivre.

Ça a été l’occasion pour nous de faire une nouvelle expérience : de la moto ! Il faut savoir qu’ici, c’est le seul moyen « pratique » de se balader. Les motos cambodgiennes sont un croisement entre une moto pour les vitesses, semi-automatiques quand même, un scooter pour le design et une mobylette pour la puissance du moteur ! Au final, c’est facile à conduire, ça consomme très peu (on a utilisé 3L pour 150 km environ), et on n’a pas besoin d’aller bien vite, parce qu’il faut éviter les nids de poules…

 

On est donc parti visiter une grotte. 1h30 de trajet pour 30min de visite, mais au final le paysage en chemin valait le détour !

 

Puis on a fait l’ascension du Bokor. C’est un sommet d’une chaîne de montagnes sur lequel une station d’altitude a été construite lors du protectorat français, et abandonnée par la suite. Il ne reste donc que des ruines, enveloppées dans un brouillard permanent qui donne l’impression de se retrouver dans un mauvais film d’horreur…Vraiment amusant, sauf quand la moto ne redémarre plus après la visite de l’église (véridique : on a dû utiliser la pente pour repartir !)

 

On a aussi un peu craqué…Noix de coco fraîche, banana shake, jus de fruit de la passion, café glacé au lait concentré…on a testé tout ce qu’on pouvait !

Et on a également trouvé un cinéma passant des films en Anglais ! On est donc allé voir « Hunter Game » (il n’y a qu’un seul film par soir…). On était installé dans un énorme canapé, seuls dans la salle !

Bon par contre, c’était un copie piratée du film : mauvaise qualité, scènes coupées, sous titres décalés de 3 min environ… Heureusement que l’histoire n’était pas trop complexe

 

Ville suivante de notre itinéraire (et dernière partie de ce post) : Battambang, la 2ème ville du pays.

Comme souvent au Cambodge, la ville en elle même n’a pas beaucoup d’intérêt (quoiqu’il y a quand même quelques anciennes maisons coloniales), on visite plutôt les environs.

On a donc pris un tuk-tuk à la journée pour :

  • visiter un village, dans lequel était produit ce que notre conducteur appelait « Fromage Cambodgien ». C’est en fait une pâte constituée de poissons, d’eau et de sel, qu’on laisse mariner. Évidemment, au bout de quelques mois, ça pue…mais la comparaison avec le fromage s’arrête là. On n’a malheureusement pas pu goûter, mais ça nous a rappelé combien le camembert nous manquait !

 

  • Faire du « bamboo-train ». Encore un nom exotique ; ils sont forts en marketing en Asie…C’est en fait une ancienne voie ferroviaire reliant Battambang et Phnom Penh construite par les Français, détruite par les Khmers rouges, et qui n’a pas été remise en circulation depuis. Les habitants exploitent depuis des tronçons locaux en utilisant des plate-formes en bambou entraînées par un moteur de tondeuse à gazon, au départ pour transporter les marchandises et maintenant les touristes ! Vraiment mieux que le train de la mine d’Eurodisney !

 

Il n’y a qu’une seule voie, à double sens. Lorsque l’on croise un autre train, il faut démonter le wagon et le poser sur le bas-coté !

  • Découvrir le temple de Phnom Sampeu et ses grottes de sinistre réputation. En effet, les Khmers rouges y assassinèrent 10 000 personnes en les précipitant du haut d’une falaise… Notre chauffeur nous a laissé en bas de la montagne et nous a gentiment fait un plan pour pas qu’on se perde!

 

Superbe vue en haut de la montagne.

 

 Beaucoup de temples,

Et des paysages à la Indiana Jones,

  • Voir un milliard (c’est pas exagéré) de chauve-souris sortir de leur grotte vers 17h pour aller dîner…

Pour vous donner une idée, il s’écoule 1h entre les sorties de la première et de la dernière chauve-souris…On peut ensuite voir des énormes nuées noires dans le ciel, mais on n’a pas vu Batman…

Voilà, un peu de teasing pour annoncer que le prochain post sera sur Angkor !

Kep

Written by sophie. Posted in Cambodge

Kep restera pour nous une étape spéciale, puisque nous y avons passé une semaine à nous occuper d’enfants khmers dans une association humanitaire: l’école française de Kep.

 


 Comme son nom l’indique, c’est une école où les enfants peuvent apprendre le français, mais également l’anglais, les mathématiques, la musique et bientôt l’informatique… En fait, elle vient en complément de l’école publique cambodgienne, dont le niveau est vraiment mauvais. Les cours ont lieu le soir, après la fin des cours et sont ouverts à tous. Les élèves ont entre 7  et 77 ans !

 

L’objectif de l’association n’est pas uniquement d’enseigner  mais également d’améliorer la vie locale. Un centre de loisirs a ainsi été créé pour permettre aux enfants de s’amuser ailleurs que dans la rue, et leur proposer des sorties (plage, Angkor, carnaval,…). Il faut savoir que ce sont surtout les enfants les plus pauvres, déscolarisés (habitant pour la plupart dans la décharge au nord de la ville), qui viennent au centre de loisir. C’est ainsi un premier pas vers une (re)scolarisation de ces enfants. Des soins gratuits sont également proposés à tous les habitants.

Pour avoir une idée du contexte, il faut savoir que Kep est une ville balnéaire, très touristique. A l’époque coloniale, c’était déjà un endroit prisé par les occidentaux. 3 constats :

- Il y a deux villes dans la ville. L’une touristique, riche, où les hôtels et les restaurants foisonnent, et l’autre regroupant les locaux,  plus pauvre. Cela crée un vrai déséquilibre entre les habitants.

- Contrairement à d’autres régions, grâce notamment au tourisme (et au 3ème constat), les gens à Kep ne meurent pas de faim. L’apprentissage du français (et de l’anglais) leur facilitera par contre l’accès à un travail stable.

- Il y a de nombreuses associations à Kep. En effet, il est plus « facile » pour un occidental de s’installer dans une région touristique où d’autres expatriés pourront apporter leur aide, plutôt que de s’exiler dans un trou paumé en plein cœur du pays. Il y a presque trop d’associations, notamment d’écoles…

 

Nous avons donc passé une semaine à nous occuper du centre de loisir et à accueillir les enfants. Nous sommes arrivés la semaine de rentrée des classes : le directeur de l’école venait de revenir de vacances, et pendant son absence, les responsables locaux s’étaient un peu laissé aller (clefs disparues, salles de cours et centre de loisir en bordel,…). De plus,  l’organisation des cours n’était pas encore fixée et les enfants pas forcément au courant que l’école rouvrait.

Bref, on a passé la première matinée à tout ranger. Quelques enfants sont passés, ont « vu de la lumière », et le bouche à oreille fonctionnant parfaitement au Cambodge, une dizaine de gamins nous ont rapidement rejoint ! Et ainsi de suite…

 

Il faut dire que le centre de loisir a un argument de poids pour attirer les enfants… un terrain de tennis. Le fondateur de l’association est en effet un prof de tennis, cambodgien réfugié en France, revenu s’installer à Kep depuis 10 ans. Il a donc construit ce terrain il y a quelques mois pour transmettre sa passion aux enfants. Et ça marche plutôt bien car 2 des enfants sont arrivés 2ème et 3ème d’un tournoi national cette année, alors qu’ils n’avaient jamais touché une raquette 6 mois auparavant ! En tout cas, tous les enfants adorent ça.

 

Et même quand il pleut, il faut improviser un mini-tennis couvert…

 

Certains enfants ont également des idées de grandeurs…

On a malheureusement pas pris beaucoup de photos (on regrette maintenant)… En tout cas, les enfants étaient vraiment adorables.Ils avaient quand même un coté « sauvage » un peu déroutant : ici, une petite de 2 ans se ballade toute seule dans la ville, et passe pieds nus à travers les barbelés !

 

Bilan : on a passé une semaine vraiment différente de ce que l’on avait vécu jusque là. C’était de l’humanitaire « facile » : il y a plus compliqué que jouer avec des enfants… On est un peu plus sceptique sur la pérénité de l’école. en une semaine, on s’est rendu compte que les responsables n’étaient vraiment plus sur la même longueur d’onde, que l’école tournait un peu en rond, et que son utilité même risquait d’être remise en cause par la présence d’organismes plus structurés… On verra bien !

On va essayer de renouveler l’expérience au Laos et en Thaïlande, mais c’est compliqué de trouver des associations qui accueillent des volontaires pour une semaine…donc si vous avez des contacts, n’hésitez pas !

Et une dernière photo pour la route (le collier est un cadeau de deux petites que Sophie n’a pas eu le droit de refuser)

 

 

PS : on a eu plusieurs retours demandant pourquoi c’était toujours Sophie qui écrivait les articles…On précise donc que l’auteur indiqué ne signifie rien. On a juste la flemme de changer de compte à chaque fois !

Phnom Penh

Written by sophie. Posted in Cambodge

Première ville que l’on a visité au Cambodge : la capitale !

On y est resté seulement une journée et demi, d’abord parce qu’il n’y a pas énormement de choses à voir, mais surtout parce que l’on devait partir à Kep faire de l’humanitaire dans une école d’apprentissage du Français (qui fera l’objet du prochain post !)

On a découvert un nouveau moyen de transport, le tuk-tuk !  C’est en fait une moto/scooter avec une remorque dans laquelle on peut monter à 4 sans problème. C’est pratique, pas cher et folklorique.

 

Coté visite, on est allé voir l’ancienne prison S-21, emblématique des atrocités faites par les Khmers rouges. Il s’agissait auparavant d’un lycée construit par les français, en pleine ville…

Les prisonniers amenés ici ont subi les pires tortures jusqu’à ce qu’ils avouent des choses totalement imaginaires.

 Seules 7 personnes sont sorties vivantes de cet endroit…

 

Pour information / rappel, les Khmers rouges étaient au départ des paysans (pour la plupart) pro-vietnamiens ayant pris le maquis contre le gouvernement cambodgien pro-américains. Ils étaient au départ soutenus par le roi , exilé en Chine et qui voulait récupérer son trône grâce à eux.

Une fois arrivés au pouvoir (en 1975), les Khmer rouges ont voulu créer une nouvelle société, avec un idéal communiste. Pour qu’elle soit « parfaite », ils ont décidé de repartir de zéro et de tout reconstruire depuis le début. C’est ce « programme » qui est à la base de l’auto-génocide du peuple Khmer (cambodgien) pendant cette période.

En effet, les élites ont été supprimés (il suffisait d’avoir des lunettes pour être considéré comme intellectuel). La population restante (le « peuple ») a été « priée » de quitter les villes pour et de se réinstaller à la campagne, afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire du Cambodge. Comme les outils agricoles ont été détruits, il fallait les remplacer par de la main d’œuvre…

Les gens sont obligés de changer de nom (nouveau départ oblige). L’école devient un centre de propagande (la lecture est remplacée par des danses et chants révolutionnaires). Les lieux de cultes sont saccagés. Les mariages sont tirés au sort ! Et bien sûr, les opposants supposés au régime sont enfermés/exécutés pour n’importe quel motif.

Bref, les bourreaux d’un jour se retrouvent souvent victimes le lendemain…

Le reste de la journée sera consacré à la visite de la ville. Entre deux averses ( et oui c’est la mousson), nous partons découvrir les temples et nous promener au bord de la rivière.