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Les missions jésuites… ou pas!

Written by sophie. Posted in Argentine

Deux photos, c’est tout ce que vous aurez aujourd’hui ! Ça représente parfaitement tout ce qu’on a pu voir des missions jésuites, en 2 jours…

Initialement, l’idée était bonne. Les missions jésuites des Guaranis ont joué un rôle historique important dans la région frontalière entre l’Argentine, le Paraguay et le Brésil. Sans rentrer dans les détails (enfin un peu quand même), au XVIIe siècle, des jésuites viennent « civiliser la région ». Leur objectif était de créer des villages autonomes pour y développer la culture (notamment par la musique, mais également par l’écriture, la peinture,…), empêcher les esclavagistes portugais d’enlever les indiens Guaranis de la région, et évangéliser évidemment. Ces missions sont vraiment en avance sur leur temps : des services publiques sont créés, les besoins sociaux sont couverts, les durées de travail sont définies,  l’éducation est une priorité (la population guaranis est totalement alphabétisée) et les indiens sont libres ! Malgré quelques ratés, le bilan est vraiment positif : à la fin du XVIIIe siècle, les missions ont acquis un tel pouvoir culturel et économique qu’elles font de l’ombre au royaume d’Espagne et à ses colonies ! Le roi les a donc tout simplement déclarées illégales et les a dissoutes.

Bref, tout ça pour dire qu’avec, en plus, l’élection d’un pape Jésuite argentin quelques jours plus tôt, on avait envie d’en apprendre plus. Malheureusement, le sort s’est (un peu) acharné sur nous.

On arrive tout d’abord à San Ignacio pour visiter la mission « Mini », vers 14h. On y apprend qu’un « son et lumières » est donné tous les soirs à 20h30. Cool, on va donc attendre 19h pour visiter la mission, puis assister au spectacle…Arrivés là-bas, on apprend que les visites se terminent à 18h30 (il y a indiqué 19h30 sur un panneau…) pour rouvrir à 20h. Il faut donc payer 2 fois l’entrée pour voir la mission et le son et lumière. Évidemment, on a réservé notre bus 30 minutes plus tôt pour le lendemain matin… On se contentera donc d’une visite de nuit avec de beaux éclairages ! D’autant plus qu’on a prévu d’aller au Paraguay le lendemain pour visiter deux autres missions « mieux conservées ».

Rien à dire sur le spectacle, c’est assez bien fait (projections d’hologrammes sur des murs d’eau notamment et instructif (audioguide en français disponible, même si le son est mauvais),  même si c’est un peu cucul parfois.

Voilà les 2 photos promises…

Le lendemain, direction Posadas, à la frontière argentino-paraguayenne. On pose nos affaires dans une bagagerie à la gare de bus (pas le temps de passer à l’hôtel…) , on prend un bus pour Encarnacion, ville située de l’autre coté de la frontière. On tamponne nos passeport à la douane argentine, on arrive à la douane paraguayenne…Et là, c’est le drame. Le douanier nous refuse l’entrée, car il y a une erreur sur le passeport de Sophie : le douanier argentin a tamponné « Entrée » au lieu de « Sortie ». Après 10 minutes d’explications, on comprend qu’on a le choix : donner un bakchich à l’employé ou repartir à la frontière argentine faire corriger le passeport…On a oublié de préciser que la frontière est complètement bouchée, et qu’il nous a fallu une heure pour la passer. On n’a pas vraiment envie de payer pour passer la frontière : on repart en Argentine. Une heure plus tard, on tente d’expliquer notre problème, en espagnol bien sûr… Heureusement, ils sont plus sympas de ce coté-là, et on se retrouve devant la « chef des douaniers », qui appose le fameux tampon ! Mais on en a tellement marre, qu’on décide de rentrer à l’hôtel. On ne va pas se battre contre le destin : nous ne verrons pas de mission jésuite !

Cumpleaños feliz en Iguazu

Written by sophie. Posted in Argentine

On peut difficilement trouver un meilleur endroit pour fêter son anniversaire. Les chutes d’Iguazu, les plus belles du monde selon certains. On va en juger par nous-même.

On s’installe à Puerto Iguazu, une ville argentine à la frontière de 3 pays : le Brésil, le Paraguay…et on vous laisse deviner le dernier.  On peut d’ailleurs observer d’un seul regard les 3 pays, séparés par deux fleuves, en allant au point de vue « Tres Fronteras ». Pas forcement très beau, mais symboliquement intéressant.

Au fond à gauche c’est le Paraguay et à droite c’est le Brésil!

Sur chaque rive, un obélisque au couleur du pays symbolise le traité ayant défini officiellement les frontières entre les 3 pays.

Les chutes d’Iguazu sont quant à elles partagées entre le Brésil et l’Argentine, la majorité (et la partie la plus impressionnante) étant sur le territoire argentin. Nous partons donc pour une journée de promenade au milieu des centaines de cascades du parc national. A l’arrivée, premier point négatif : le prix. Deuxième point négatif :  Chemin bétonnés, passerelles, petit train, magasins de souvenirs et restaurants…on a l’impression d’être à Eurodisney !

Mais on oublie vite tous ces défauts lorsqu’on découvre les chutes, au loin…

…d’un peu plus près…

…puis carrément en dessous (on ne dirait pas, mais c’est vraiment une douche que l’on prend)

Comme on vous le disait, il n’y a pas qu’une seule chute à Iguazu : on en voit des petites, des hautes, des paisibles, des déchainées…

Et on peut se promener en-dessous, au-dessus… Bref, on voit de tout, et de partout !

On rencontre aussi pas mal d’animaux dans le coin. Des lézards-caméléons, des papillons colorés, des oiseaux et des coaties (on ne sait pas trop ce que c’est mais ca ressemble à un raton-laveur).

(Aurélie, on a pensé à toi en prenant cette photo… tu aurais pu passé des heures devant les nuées de papillons ;) )

Pour le clou du spectacle,il faut prendre le petit train (ou marcher 1h) et traverser la rivière Iguazu (sur plus d’1km quand même)

On arrive alors à la Gargantua del Diablo, la plus haute chute d’Iguazu : 90m de hauteur, entre 1500 et 6500 m3/s en fonction des saisons. Et une impression incroyable que l’eau disparait d’un coup, sans raison, dans un trou quasi-circulaire. Ajouter à cela les « fumées d’eau » et le bruit assourdissant…on a vraiment l’impression  d’être au-dessus d’un puits sans fin.

PS: Les photos n’ont pas été trafiquées, les arc-en-ciels sont bien réels!

Les 4000 iles

Written by guillaume. Posted in Laos

Après 15h de bus (départ 5h du mat et arrivée à 20h) et un passage de frontière plus que douteux: pas besoin de descendre du bus ni de voir un douanier, quelqu’un s’occupe de tout pour nous… nous arrivons enfin au sud du Laos. Nous n’avons plus qu’à traverser le Mékong pour rejoindre notre objectif: l’ile de Don Khone.

Une fois sur place, on se trouve un petit Bungalow avec vue sur la rivière et c’est parti pour 2 jours de repos bien mérités après Angkor et le long voyage.

On ne va tout de même pas rester totalement inactif et en fin d’après midi, quand la température devient supportable on part explorer l’île. On se retrouve devant les Chutes de Khone.

Cela ressemble plus à un ensemble de rapides mais c’est très impressionnant!Un des plus grands débits du monde selon Wikipédia ;)

Sur le chemin du retour on traverse de beaux paysages de rizières.

Cette balade de 2h nous a bien fatigué… heureusement nos hamacs nous attendent sur la terrasse!

Le lendemain on loue des vélos pour aller sur l’île de Don Det, accessible via un ancien pont construit par … les français.

On fait le tour complet de l’île (faut dire que c’est pas très grand). On longe d’abord le Mékong.

Puis, on traverse de petits villages.

Avant de revenir à notre point de départ.

 Si un jour vous avez besoin de repos, la région des 4000 iles est faite pour vous. Ici pas de stress, tout est calme voire très lent et les paysages sont magnifiques.

2 jours pour passer la frontière !

Written by sophie. Posted in Mongolie

Lundi 6 Août, 18h, on commence notre périple par 1h de marche sous la pluie avec nos gros sacs, dans des rues pleines de boue, pour rejoindre la gare ferroviaire d’Oulan Bator… Bon ça commence par très bien mais on est plutôt motivés !

Une fois arrivés, le premier défi est de monter dans le bon train. En effet, il n’y a absolument aucun panneau d’affichage dans la gare et pas grand monde qui parle anglais.

A 20h, on est dans notre train, dans notre compartiment avec une mongole/chinoise (on ne le saura jamais). On lui demande si elle sait comment passer la frontière et on comprend qu’elle peut nous aider à trouver une voiture pour passer. Ça s’annonce pas mal !

12 heures plus tard, on arrive à la ville frontalière mongole et là c’est plutôt comique à voir : tout le monde se précipite hors du train et court vers les Jeep garées devant la gare. On ne sait pas trop pourquoi ils se pressent tant vu qu’il y a largement assez de voitures pour tout le monde… on comprendra plus tard !

Nous voilà donc dans notre 4×4 en compagnie de 3 autres personnes et notre chauffeur, direction la frontière. En arrivant, des Jeep à perte de vue nous séparent de la Chine. Haaaaaaaa, c’était donc pour ça qu’ils couraient tous, pour pas attendre des heures dans la file des voitures… Heureusement, notre chauffeur est une grande malade : elle soudoie un premier mec pour se mettre devant sa Jeep, puis un deuxième pour qu’il bouge son camion et que l’on puisse se faufiler au plus près de la frontière !

 

On passe les douanes et autres formalités au pas de courses, entraînés par nos 3 copines de routes et on reprend le 4×4 direction Erlian. On a gagné 3 autres personnes dans la voiture (oui nous aussi on trouve que 9 dans une voiture prévue pour 5 ça fait un peu serré…)

Il est désormais midi et notre « passeuse » nous lâche dans la ville. On ne sait absolument pas où on est, ni comment rejoindre la gare de bus. Pas de problème, notre conductrice à l’air d’avoir compris ce que l’on veut et nous met dans un taxi après avoir discuté avec le chauffeur. C’est pas très rassurant mais on a pas vraiment le choix donc let’s go !

Finalement, on arrive à la gare comme prévu. On tourne un peu pour trouver de l’eau et une banque avant de retourner à la gare prendre nos billets de bus. En chemin, on a rencontré une dizaine de backpackers qui vont eux aussi à Pékin. Nous ne sommes plus seuls dans notre galère !

A 16h, notre bus part, et là c’est la bonne surprise : le bus est ultra moderne avec uniquement des couchettes et la clim. Il y a en tout 3 rangées de couchettes sur 2 niveaux et les pieds de l’un se calent sous la tête de l’autre. C’est plus compréhensible avec une photo !

 

On doit arriver à Pékin à 4h30 du matin donc on se couche tôt pour arriver un minimum en forme.

3h du mat, les lumières du bus s’allument et tous les chinois descendent…ne restent plus que les européens, plantés là sans savoir quoi faire. Apparemment, on est arrivés à destination plus tôt que prévu… Il fait 32° degrés dehors, on est sur le bord de la route, quelque part dans Pékin et on ne voit pas à 100m à cause de l’humidité ambiante. Heureusement on est pas seuls !

Après réflexion, on décide de marcher vers le nord jusqu’à trouver une station de métro. On y arrivera…2h plus tard. Je ne vous dit pas dans quel état ! Au moins il est 5h passé et le métro est ouvert ;)

Finalement, on rejoindra notre guesthouse à 6h du matin, fatigués mais bien contents d’être arrivés !