La Cordillera Blanca, la tête dans les nuages
On remonte maintenant dans le Nord du Pérou, et nous nous arrêtons à Huaraz, une ville idéalement située pour découvrir la Cordillère Blanche, un massif montagneux qui s’étend sur plus de 180 km. Il est possible d’y faire de superbes treks de 3/4 jours ou plus, mais comme il était censé pleuvoir, nous nous sommes contentés de 2 expéditions d’une journée : un peu dommage…
D’autant plus que nous sommes partis sous un grand soleil le lendemain matin ! Yungay est une petite ville…qui a complètement disparu en 1970 lors d’un tremblement de terre suivie d’une coulée de neige / boue / pierres foudroyante.
Il ne reste plus rien (la nouvelle ville a été reconstruite plus loin), sauf le cimetière, partiellement sauvegardé (et reconstruit), avec au sommet le Christ Blanc totalement épargné. Il faut dire que c’était le seul point haut de la ville…
Pour se rendre compte de la violence des éboulements, il suffit de mesurer (au doigt mouillé, ça suffit !) la taille de l’un des rochers qui sont tombés ce jour-là. On comprend pourquoi il ne reste plus qu’un seul bout de mur de l’église…
Vous avez peut-être remarqué que les photos étaient assez « fleuries ». Les habitants ont transformé le site en une grand parc, en plantant des arbres et des fleurs,où les familles vont pique-niquer (et se recueillir ?) le dimanche. On trouve en tout cas des variétés assez rigolotes.
Premier contact avec la cordillère blanche à la laguna Llanganuco, un lac aux couleurs bleu glacé qui nous rappelle fortement la Nouvelle-Zélande. Oui, depuis le début de notre tour du monde, nous ne faisons que comparer, inconsciemment, les différents lieux que nous visitons…
Nous partons marcher dans les environs : bien que la ballade ne dure pas plus d’une heure, et malgré les dizaines de touristes (Sud-Américains pour la plupart) sur le parking, il n’y a personne sur le chemin. La marche n’est pas vraiment appréciée ici : tant mieux pour nous, nous nous retrouvons tranquilles.
On aperçoit même au loin le mont Huascaran, le plus haut du Pérou, qui culmine à 6768m.
On trouve un guide qui accepte de nous emmener au sommet et nous partons immédiatement. Nous n’avons aucun équipement, mais il nous a affirmé qu’il n’y aura pas de problème, même si nous risquons d’avoir un peu froid. En théorie, nous en avons pour moins de 12h. Nous serons donc la haut un peu avant 5h, pile pour le lever du soleil…Bon, ok, rassurez vous, il est en fait juste l’heure de rentrer à l’hôtel !
On a vu le Nord de la vallée le premier jour, nous allons découvrir le Sud le lendemain. Objectif : aller toucher le glacier Pastoruri ! Mais on s’arrête d’abord devant ces étranges fleurs (à défaut d’animaux, aujourd’hui, vous avez le droit aux végétaux).
Ce sont des Puyas Raimondi. Cette fleur ne fleurit qu’une seule fois, et meurt après. Et comme sa durée de vie est d’environ 80 ans, on peut dire qu’elle prend son temps. Au départ (le spécimen en photo a une cinquantaine d’année quand même), elle ressemble à ça.
Puis elle pousse « soudainement » et fleurit, avant de faner. Pas de chance, nous n’en verrons pas en floraison. Il faut dire que c’est assez rare…
Et enfin, elle pourrit. De temps en temps, d’autres fleurs encore plus belles colonisent les restes ! (non, ce n’est pas du tout cul-cul)
Nous arrivons au glacier. Enfin, il faut d’abord marcher 1h pour atteindre le sommet. Ça paraît facile, mais à 5000m d’altitude, c’est beaucoup plus éprouvant !
Nous arrivons donc au glacier ! 5200m, c’est l’endroit le plus haut où nous sommes jamais allés. Bien plus haut que le sommet du Mont Blanc (4810m) ! La météo finit malheureusement par avoir raison, et la vue n’est pas vraiment dégagée. On va dire que ça donne un air mystérieux…donc qu’on a été chanceux !
Comme la plupart de glaciers, il est en recul, d’environ 50m par an. On ne sait pas si c’est à cause du réchauffement climatique ou des touristes qui s’amusent bêtement à se faire photographier un morceau de glace à la main…
Dernières photos sous la pluie neige (Et oui, à cette altitude, vous vous attendiez à quoi ?) Ça doit faire un an et demi qu’on avait pas vu la neige, on était plutôt content. Malheureusement, il n’y en avait pas assez pour faire un bonhomme de neige.