La boucle de Quilotoa
La boucle de Quilotoa, c’est un arrêt obligatoire de tout voyage en Equateur. Chaque personne que vous croisez vous répète qu’il faut y aller, et vous dîtes la même chose à tous ceux que vous rencontrez une fois que vous « l’avez faite » !
Mais qu’est-ce donc ? C’est une boucle (on n’a pas trouvé de synonyme) reliant plusieurs villages andins, qu’on parcourt en plusieurs jours de randonnée. Évidemment, les paysages sont superbes. Et comme souvent en Équateur, on est libre et tranquille, les gens sont sympas… Bref, on s’y sent bien tout simplement.
On vous passera les détails sur le casse-tête logistique pour arriver jusqu’à Quilotoa, le premier village de notre trek (qui est en fait le deuxième village de la boucle, mais nous sautons une étape). La région est vraiment mal desservie en bus, on a dû terminer en pick-up.
A peine arrivés, nous partons voir le lac Quilotoa, formé au fond d’un cratère.
Et, courageux (comme vous le savez maintenant depuis que vous suivez ce blog…), nous descendons pour l’admirer. On est à 3900m, les 300m de remontée dans le sable promettent d’être sportifs…
En théorie, le lac change de couleur selon l’ensoleillement, du bleu turquoise au bleu marine. Pour nous, sous les nuages, il sera plutôt vert !
On ne s’attardera d’ailleurs pas autant qu’on aurait voulu, le ciel devenant menaçant.
Dans la montée, on aura une bonne surprise. On croisera Florian, un français qu’on avait rencontré 4 mois auparavant, à Pucon au Chili.
Petit aparté : on a retrouvé plusieurs fois des personnes qu’on avait déjà croisées auparavant. A chaque fois,c’est une impression étrange. Pendant notre tour du monde, on rencontre de nombreuses personnes, c’est sympa, intéressant,etc…mais aussi répétitif (« Et vous, vous êtes partis depuis combien de temps ? Vous êtes allé où ? C’est bien ça, vous avez des conseils ? ») , souvent rapide donc superficiel et un peu fatiguant à la longue. Les visages familiers nous manquent vraiment. Du coup, revoir une personne « connue », c’est exceptionnel et ça fait plaisir ; on a un passé et quelques souvenirs communs ! En quelque sorte, c’est une amitié de substitution (ça pourrait presque paraître pathétique, si on n’était pas en train de parler de rencontres autour du monde) : on fait inconsciemment comme si on retrouvait un vieil ami.
Bref, tout ça pour dire qu’on s’est vite retrouvé autour d’une…tisane (il fait presque 0°C le soir ici, sans chauffage évidemment) pour discuter de tout et de rien.
Le lendemain matin, on part sous un grand soleil pour un trek de 4/5h entre Quilotoa et Chugchilan. Le chemin est normalement bien indiqué, mais les locaux enlèvent régulièrement les panneaux pour obliger les touristes à prendre un guide… On a réussi à trouver une sorte de carte avec quelques indications sur Internet, on est donc assez confiant. On ne risque pas de se perdre avec des indications aussi précises que « à la 3ème dune de sable, tourner à gauche »…
On commence par faire le tour du lac. Enfin, une partie seulement, le tour complet prenant 5h à lui seul. C’est d’ailleurs ce qu’a prévu de faire Florian, que nous avons abandonné pour la journée, mais que nous avons prévu de retrouver le soir même.
Même sous le soleil, le bleu du lac n’est malheureusement pas turquoise. Ça reste quand même incroyable, notamment avec les volcans et montagnes en arrière plan.
Nous voilà à la troisième dune. On regarde une dernière fois le lac avant de plonger dans la vallée.
Le chemin fait des lacets (et des détours) que nous trouvons beaucoup trop longs. On préfère donc descendre en ligne droite à travers champs, au milieu des vaches et des moutons.
Quelques centaines de mètres de plat, à peine le temps de traverser le village de Guayama…
…Et c’est reparti pour la descente ! Mais cette fois, il faudra remonter de l’autre côté du canyon.
La descente est super sympa : c’est étroit, raide, glissant et magnifique !
La traversée de la rivière signale le début de la montée…Bizarrement, on a pris beaucoup moins de photo (aucune qui vaille le coup en fait). mais rassurez vous, on est arrivé entier, juste un peu fatigué !
L’hôtel est d’ailleurs vraiment bien. On est assez surpris de trouver un billard dans la salle commune, mais on n’attend pas longtemps avant d’y jouer et d’y rencontrer un couple de Français, Cécile et Laurent (comment ça, vous vous en fichez de connaître leurs prénoms ? Nous, ça nous permettra de ne pas les oublier !).
Petit aparté 2 : on n’avait encore rencontré aucun Français en Équateur. On commençait à se dire qu’ils évitaient, à tort, ce pays. On en a rencontré 6 pendant cette boucle. Conclusion : les Français aiment marcher.
Le lendemain, c’est donc à 5 que nous faisons la randonnée « Cloud Forest ». Comme son nom l’indique, c’est une ballade qui passe au dessus des nuages.
On cherchera en vain une fromagerie conseillée par le gérant de l’hôtel. Après une heure, comme personne n’était capable de nous renseigner correctement, et que « de toute façon, leur fromage doit être mauvais », on a abandonné ! On se contentera du paysage.
Deux photos de groupe pour terminer cet article : l’une pendant l’effort…
…l’autre pendant le réconfort !