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Quito, les tops et les flops !

Written by sophie. Posted in Equateur

 Deuxième plus haute capitale du monde après La Paz, Quito allie le pire et le meilleur. Voilà un panorama de ce qui nous a plu et déplu.

On n’a pas aimé : mettre une heure et demi pour rejoindre notre hôtel depuis la gare routière, dans un bus plein évidemment.

On a aimé :  la vieille ville, inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco, et ses nombreux bâtiments coloniaux.

On a aimé : ne pas payer le bus de temps en temps, sans comprendre pourquoi.

On n’a pas aimé : le parc Mitad del Mundo, une vraie arnaque. A l’origine, c’est le lieu où La Condamine a effectué ses mesures pour établir que la Terre n’était pas parfaitement ronde. Il avait pour cela besoin de se trouver sur la ligne d’équateur (et de comparer avec des mesures prises au pôle Nord). Sauf que, contrairement à ce qu’indique un monument de 30m de haut, la ligne équinoxiale ne traverse pas du tout le parc (à 200m près, dommage). Ce n’est pas la seule approximation : les horloges solaires sont par exemple orientées n’importe comment, aucune n’indique l’Est dans la même direction). Et surtout, ce parc est constitué à 95% de boutiques à touriste et restaurants. Les quelques musées (intéressants) n’ont rien à voir avec l’Équateur/l’équateur.

 

On a aimé : le musée Inti Ñan. Situé exactement sur la ligne calculée par GPS ; une visite guidée permet d’avoir des explications sur les phénomènes solaires à l’équateur (équinoxe,…) et faire des expériences troublantes…

1) Sur l’équateur, la force de Coriolis est nulle. L’eau s’écoule donc dans l’évier sans tourner ! On a fait le test en vidant un » évier portable »  en trois points différents : sur l’équateur, aucun tourbillon. Au Nord, l’eau tourne dans le sens des aiguilles d’une montre. Au sud, dans le sens trigonométrique.

2) Sur l’équateur, il est extrêmement difficile de garder l’équilibre en marchant les yeux fermés. Une question d’équilibre des forces. Quand on se trouve dans un hémisphère, la résultante des forces  qui s’appliquent sur un individu est toujours (globalement) dans la même direction. On compense alors facilement et naturellement en « se penchant d’un côté ». En marchant sur la ligne, on subit une force parfois à gauche, parfois à droite, selon qu’on dérive légèrement d’un côté ou de l’autre de la ligne. Et si en théorie, il est possible de rester parfaitement sur la ligne, en pratique, on n’arrête pas de passer d’un hémisphère à un autre.  Impossible donc de compenser naturellement les forces : la force « compensatrice » va au contraire accentuer la résultante des forces dès qu’on sera passé de l’autre côté. « Pas la peine de faire math sup pour comprendre ! »

3) Sur l’équateur, il est possible de faire tenir un œuf sur un clou (de 2mm de diamètre environ), les forces s’exerçant sur l’œuf s’annulant entre elles. Ça n’est pas non plus si facile ; on n’a eu aucun problème pour le faire, mais on a été les deux seuls du groupe à y arriver. On a eu droit à un diplôme…

Vous êtes bluffés ? Encore faudrait-il que ce qu’on l’on vous a dit soit vrai !

1) L’expérience de l’évier est complètement fausse. Contrairement à l’idée reçue, l’eau ne tourne pas dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord. Enfin plutôt : l’eau ne circule pas toujours dans le sens des aiguilles d’une montre. A l’échelle d’un lavabo, la force de Coriolis est en effet négligeable par rapport à d’autres facteurs, forme du lavabo et mouvement initial de l’eau notamment. Faites le test ! Comment expliquer l’expérience qui a été faite devant nos yeux ? Puisqu’il s’agissait du même évier, on en conclut que c’est le mouvement initial de l’eau qui change entre les 3 essais. Au départ, l’évier, posé sur l’équateur, était rempli depuis longtemps (donc eau sans mouvement). Ensuite, la guide l’a à nouveau rempli, au Nord puis au Sud, en donnant un léger mouvement à l’eau dans le sens qui l’arrangeait…Et voilà la mystification, pas très honnête quand même. Pour information, la force de Coriolis a par contre un réel effet sur le sens de rotation des tornades et des typhons !

2) Si la perte d’équilibre à l’équateur est réelle (on l’a testé pour vous), l’explication qu’on en a donné n’est qu’une hypothèse. C’est l’explication la plus probable qu’on a imaginée, mais on ne l’a pas vérifiée ! Il suffirait d’ailleurs qu’il y ait un peu de vent pour que tout soit remis en cause… Impossible de trouver des  informations fiables  sur Internet. On ne tombe que sur des blogs de personnes « émerveillées » par ces expériences, mais qui ne se posent pas la question de savoir pourquoi.

3) Effectivement, il est possible de faire tenir un œuf sur un clou à l’équateur. Mais rien ne nous dit qu’on ne peut pas le faire aussi bien en France. Sur l’équateur, il est également possible de faire cuire cet œuf à la poêle, ou de le lancer en l’air et de le rattraper…mais ça, on est quasiment sûr que ça n’a rien à voir avec la latitude. On n’est pas en train de dire que l’expérience de l’œuf est fausse, mais simplement qu’il faut se poser la question de savoir si elle est significative. Et de manière plus générale, qu’il faut toujours garder un esprit critique !

On s’est quand même bien amusé à faire ces expériences pas très scientifiques !

On a aimé : les 50 merceries  les unes à coté des autres, où Sophie a acheté du fil pour faire des bracelets brésiliens. Inutile de nous envoyer de l’argent, nous ne comptons pas les vendre au Brésil pour financer la fin de notre voyage. C’est juste un passe-temps pour le bus ou la plage (que Guillaume a bien du mal à comprendre…).

On n’a pas aimé : le boui-boui où l’on a mangé le premier soir

On a aimé (enfin, surtout Guillaume) : les Chicharron, des morceaux de gras de porc grillés, l’équivalent équatorien (en moins bon quand même) des grattons de canard toulousains.

On a aimé : le marché d’Otavalo, à 2h de Quito. c’est l’un des plus grand d’Amérique latine. Le samedi matin, les rues sont envahies de stands colorés : tenues traditionnelles, souvenirs, bétail, instruments de musique,… On y trouve de tout, à condition de trouver la bonne allée.

On n’a pas aimé : les pickpockets. Enfin plutôt, la psychose du pickpocket, parce qu’on n’a eu aucun problème heureusement. C’est l’une des spécialités de la ville. Avec toutes les histoires qu’on nous a racontées (téléphone « perdu », sac ouvert au cutter,…), on a fini par voir des voleurs partout, et à surveiller jusqu’à la vieille dame qui nous frôlait dans le bus.

Sucre et ses alentours

Written by sophie. Posted in Bolivie

Nous avons passé 3 jours à Sucre (et dans sa région), et nous garderons un excellent souvenir de cette étape.

La ville, surnommée la ville blanche, est vraiment agréable. Comme dans beaucoup de villes boliviennes, de grands et riches monuments baroques témoignent de la richesse du pays sous la domination espagnole. Et comme dans toutes les villes boliviennes, des marchands divers animent les rues.

 Nous avons décidé de découvrir les environs en parcourant le « célèbre » chemin des Incas (il y en a environ 200 « routes des Incas » en Amérique latine, la plus connue permettant d’accéder au Machu Picchu) : 3h de marche dans la vallée  jusqu’à Maragua, un village situé au centre d un cratère de 8km de diamètre.

 C’est l’occasion pour nous de faire 2 remarques :

1) La Bolivie est un pays incroyablement escarpé. C’est une succession de collines, vallées, montagnes,…autant de paysages magnifiques que l’on contemple lorsque l’on traverse le pays.

2) Point négatif (il en faut bien un) : il est obligatoire de passer par des tours organisés pour la plupart des excursions. Évidemment très chères par rapport au niveau de vie d’ici, elles sont par contre assez bien organisées : petits groupes, guides parlant anglais,… On aurait quand même préféré prendre les transports publics pour nous rendre aux différents lieux, mais ils ne sont (volontairement) vraiment pas pratiques ! 

On parcourt donc cette route historique, heureusement en descendant, en profitant de la vue.

Pour ne rien gâcher, on est absolument seul (nous, 2 autres touristes et notre guide). On croisera bien quelques locaux, ce qui ajoutera une pointe de folklore !

Près du village, on a pu augmenter notre collection de chutes d’eau vues pendant notre tour du monde : on doit être à plus de 40…

On remonte ensuite le cours d’une rivière à sec pour arriver au village, typique de la campagne bolivienne : toit de chaume, murs de pierres entassées, « cuisine » extérieure, et cochons en liberté !

Un détour par les champs et un dernier coup d’oeil au paysage, puis nous repartons vers la ville.

Et comme on en a pris l’habitude, on teste une autre spécialité bolivienne : la gelée multicolore avec supplément crème chantilly !

Le lendemain, on part à Tarabuco, un village qui n’a aucun intérêt sauf le dimanche. Il y a en effet ce jour là un énorme marché traditionnel. On en profitera pour acheter quelques souvenirs…