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La boucle de Quilotoa

Written by sophie. Posted in Equateur

La boucle de Quilotoa, c’est un arrêt obligatoire de tout voyage en Equateur. Chaque personne que vous croisez vous répète qu’il faut y aller, et vous dîtes la même chose à tous ceux que vous rencontrez une fois que vous « l’avez faite » !

Mais qu’est-ce donc ? C’est une boucle (on n’a pas trouvé de synonyme) reliant plusieurs villages andins, qu’on parcourt en plusieurs jours de randonnée. Évidemment, les paysages sont superbes. Et comme souvent en Équateur, on est libre et tranquille, les gens sont sympas… Bref, on s’y sent bien tout simplement.

On vous passera les détails sur le casse-tête logistique pour arriver jusqu’à Quilotoa, le premier village de notre trek (qui est en fait le deuxième village de la boucle, mais nous sautons une étape). La région est vraiment mal desservie en bus, on a dû terminer en pick-up.

A peine arrivés, nous partons voir le lac Quilotoa, formé au fond d’un cratère.

Et, courageux (comme vous le savez maintenant depuis que vous suivez ce blog…), nous descendons pour l’admirer. On est à 3900m, les 300m de remontée dans le sable promettent d’être sportifs…

En théorie, le lac change de couleur selon l’ensoleillement, du bleu turquoise au bleu marine. Pour nous, sous les nuages, il sera plutôt vert !

On ne s’attardera d’ailleurs pas autant qu’on aurait voulu, le ciel devenant menaçant.

Dans la montée, on aura une bonne surprise. On croisera Florian, un français qu’on avait rencontré 4 mois auparavant, à Pucon au Chili.

Petit aparté : on a retrouvé plusieurs fois des personnes qu’on avait déjà croisées auparavant. A chaque fois,c’est une impression étrange. Pendant notre tour du monde, on rencontre de nombreuses personnes, c’est sympa, intéressant,etc…mais aussi répétitif (« Et vous, vous êtes partis depuis combien de temps ? Vous êtes allé où ? C’est bien ça, vous avez des conseils ? ») , souvent rapide donc superficiel et un peu fatiguant à la longue.  Les visages familiers nous manquent vraiment. Du coup, revoir une personne « connue », c’est exceptionnel et ça fait plaisir ; on a un passé et quelques souvenirs communs ! En quelque sorte, c’est une amitié de substitution (ça pourrait presque paraître pathétique, si on n’était pas en train de parler de rencontres autour du monde) : on fait inconsciemment comme si on retrouvait un vieil ami.

Bref, tout ça pour dire qu’on s’est vite retrouvé autour d’une…tisane (il fait presque 0°C le soir ici, sans chauffage évidemment) pour discuter de tout et de rien.

Le lendemain matin, on part sous un grand soleil pour un trek de 4/5h entre Quilotoa et Chugchilan.  Le chemin est normalement bien indiqué, mais les locaux enlèvent régulièrement les panneaux pour obliger les touristes à prendre un guide… On a réussi à trouver une sorte de carte avec quelques indications sur Internet, on est donc assez confiant. On ne risque pas de se perdre avec des indications aussi précises que « à la 3ème dune de sable, tourner à gauche »…

 On commence par faire le tour du lac. Enfin, une partie seulement, le tour complet prenant 5h à lui seul. C’est d’ailleurs ce qu’a prévu de faire Florian, que nous avons abandonné pour la journée, mais que nous avons prévu de retrouver le soir même.

Même sous le soleil, le bleu du lac n’est malheureusement pas turquoise. Ça reste quand même incroyable, notamment avec les volcans et montagnes en arrière plan.

Nous voilà à la troisième dune. On regarde une dernière fois le lac avant de plonger dans la vallée.

Le chemin fait des lacets (et des détours) que nous trouvons beaucoup trop longs. On préfère donc descendre en ligne droite à travers champs, au milieu des vaches et des moutons.

Quelques centaines de mètres de plat, à peine le temps de traverser le village de Guayama…

…Et c’est reparti pour la descente ! Mais cette fois, il faudra remonter de l’autre côté du canyon.

La descente est super sympa : c’est étroit, raide, glissant et magnifique !

La traversée de la rivière signale le début de la montée…Bizarrement, on a pris beaucoup moins de photo (aucune qui vaille le coup en fait). mais rassurez vous, on est arrivé entier, juste un peu fatigué !

 L’hôtel est d’ailleurs vraiment bien. On est assez surpris de trouver un billard dans la salle commune, mais on n’attend pas longtemps avant d’y jouer et d’y rencontrer un couple de Français, Cécile et Laurent (comment ça, vous vous en fichez de connaître leurs prénoms ? Nous, ça nous permettra de ne pas les oublier !).

Petit aparté 2 : on n’avait encore rencontré aucun Français en Équateur. On commençait à se dire qu’ils évitaient, à tort, ce pays. On en a rencontré 6 pendant cette boucle. Conclusion : les Français aiment marcher.

Le lendemain, c’est donc à 5 que nous faisons la randonnée « Cloud Forest ». Comme son nom l’indique, c’est une ballade qui passe au dessus des nuages.

On cherchera en vain une fromagerie conseillée par le gérant de l’hôtel. Après une heure, comme personne n’était capable de nous renseigner correctement, et que « de toute façon, leur fromage doit être mauvais », on a abandonné ! On se contentera du paysage.

Deux photos de groupe pour terminer cet article : l’une pendant l’effort…

…l’autre pendant le réconfort !

 

Baños (non pas les toilettes…)

Written by sophie. Posted in Equateur

 90% de la population de Baños travaille dans le tourisme. Pas la peine de préciser qu’on n’atterrit pas dans cette ville pour chercher un coin tranquille : nous sommes ici pour une nouvelle session de « sport extrême »  !

Petit échauffement en grimpant (en courant bien sûr) jusqu’au point de vue.

Et on enfile les combis pour une matinée de rafting !

La rivière Pastaza est de classe III+. Définition :  désigne une rivière difficile. La présence de vagues irrégulières ou hautes , de rochers, de seuils et de remous forme des obstacles parmi lesquels la passe demeure visible. Les trajectoires doivent être précises. Le port du casque est obligatoire. Pour les non-initiés, ça veut dire : « attention, ça va vraiment secouer… »

On a même eu droit à un petit plongeon..Heureusement, l’eau n’était pas trop froide !

On pensait que la fin serait plus tranquille, c’était sans compter sur la grêle ! On s’en fiche, on est déjà trempé !

 [FIN]

Lac Titicaca: Part 2 !

Written by sophie. Posted in Pérou

 Deuxième tour sur les îles du lac Titicaca, coté péruvien cette fois. On a décidé de passer un peu plus de temps que prévu dans le coin pour pouvoir dormir sur l’une des îles.

La majorité des personnes se limitent à visiter les célèbres « îles flottantes » : des plateformes construites en totora (un sorte de roseau) et qui, comme leur nom l’indique, flottent littéralement sur le lac.

Régulièrement, les habitants ajoutent des roseaux pour prolonger la durée de vie des îles, mais elle n’excède pas en général soixante ans… Il faut donc régulièrement les reconstruire. La sensation en sautant du bateau est étrange : on s’enfonce dans le sol, ça tangue (légèrement), et on ressent très rapidement un manque d’espace (100 m² environ). Impossible de fuir les 40 vendeurs/euses (mais comment sont-ils si nombreux sur un si petit îlot !) qui vous implorent avec de grands yeux de leur acheter n’importe quel bibelot ! Nous avons l’habitude : ils sont beaucoup moins insistants que les enfants cambodgiens à Angkor par exemple. Mais certaines de nos compagnons de voyage au Pérou ont craqué…

Vous l’aurez compris, ces îles sont depuis longtemps devenues des repères à touristes. En payant un peu plus, vous pourrez même faire un tour dans une embarcation de roseau à tête de dragon « traditionnelle » flambant neuve. On s’est contenté de prendre une photo gratuite à quai !

Nous avons décidé de poursuivre l’expédition un peu plus loin, et d’aller dormir sur l’île d’Amantani, bien moins fréquentée soit-disant.

On ne peut pas non plus dire qu’on était seul, mais l’île a gardé un aspect tranquille vraiment agréable.

Particularité : vous ne pouvez pas choisir où vous dormirez. Le logement est en effet organisé de manière collective, sur un système rotatif : chacun accueille les touristes à son tour, et toujours au même prix ! Les conditions sont rudimentaires (pas de douche, toilettes dans le jardin,…) mais la vue est exceptionnelle.

On a été accueilli par Juana, avec laquelle nous aurions eu des discussions passionnantes si nous connaissions un peu plus de 3 mots d’espagnols… On a quand même a peu près compris que les 8 sortes de pommes de terre ou autres tubercules dans l’assiette provenaient toutes de son jardin (ou de celui du voisin).

A peine le temps de digérer, on part admirer le coucher de soleil depuis l’un des deux sommets de l’île : le Pacha Tata.

 Après 1h30 d’effort (ça monte vraiment, même si les photos n’en donnent pas l’impression), des nuages cacheront le soleil juste au moment du coucher. Tant pis…Ces nuages se transformeront d’ailleurs rapidement en un bon gros orage : « fête du village » annulée !

 

Nouveau jour, nouvelle île : Taquile. Le principe : le bateau vous dépose à un bout de l’île, vous marchez pendant 2h jusqu’à l’autre bout.

On vous conseille de le faire du Sud vers le Nord (ou l’inverse, on ne sait plus), pour descendre les centaines de marches de l’escalier final plutôt que de les monter. De l’autre coté, ça monte en pente douce.

D’un autre coté, ça nous aurait fait un bon entraînement pour le Machu Picchu. Mais ceci est une autre histoire…patience !

Deux jours au Cañon del Colca

Written by sophie. Posted in Pérou

Une fois n’est pas coutume, cet article n’a été écrit ni par Sophie, ni par Guillaume (ouf, ça changera du style d’écriture qui s’essouffle un peu) ! Quatre amis nous ont rejoint pour visiter le Pérou, et nous laissons la place aujourd’hui à l’une d’entre elles.Voilà donc un article de Ségolène :  non censuré, non modifié, et tant pis pour les private jokes que personne ne comprendra !

 

El Condor (Pasa)

« Ils m’entraînent, au bout de la nuit, QUI CA QUI CA? Les Démons de Minuit! » « Arrête de gueuler, les gens dorment à cette heure ». Effectivement, à 3h du matin, les gens pourraient dormir. Seulement voilà: pour aller voir les Condors, beaux (selon certains) et majestueux oiseaux des Andes, il faut partir en mini-bus au milieu de la nuit et remercier Sophie qui sait trouver la sonnerie de réveil appropriée pour donner la patate (plus de 4000 variétés au Pérou!) malgré la courte nuit passée à 6 dans une chambre de 4.

Conseils pour survivre dans un mini-bus:

  • Ne buvez pas avant de partir: les trajets se font sans pause (sauf cas extrêmes mais je ne vais pas spoiler la suite des aventures!) et les « aires d’autoroute » n’ont de toute façon pas de toilettes (banos)

  • Prenez votre pain et votre confiture de fraise: lorsque tout le monde ira prendre un café chaud à 7h, vous vous distinguerez en indiquant que vous préférez manger dehors et que vous avez votre petit déjeuner (desayuno)

  • Prévoyez des pulls: à 4900m et lorsque le Soleil n’est pas encore levé, il ne fait pas chaud-chaud! Cela dit, les secousses du mini-bus (vehiculo para turistas) vous maintiendront en mouvement perpétuel…et réveillé

  • Si vous aimez sentir la citronnelle et souhaitez vaincre sans effort les moustiques des cimes, prenez un bracelet anti-moustique (marvino anti-mosquitos)

Il est environ 10h lorsque nous l’apercevrons pour la première fois: El Condor des Andes! Aussi noir que les quelques centaines d’appareils photos des touristes sur le bord du Canyon qui tentent d’immortaliser le héros, il apparaît…il prend son envol…

il se pose…

il tourne la tête…

il repart… le spectacle dure une bonne vingtaine de minutes avant que les différents mini-bus ne reprennent la route vers leur destination finale.

Cabanaconde

Surtout « connue » pour les départs en trek, Cabanaconde est une ville, un village, un hameau charmant où il est fort agréable de rester une journée si pour une raison x, y ou T vous ne pouvez suivre exactement le programme que vous aviez planifié (mais l’aventure n’est-elle pas de savoir improviser!?)

Forts de notre première nuit à 6 dans une chambre de 4 (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour quelques soles en moins), nous décidons de renouveler l’expérience, avec la douche privée cette fois (et chaude!).

Petite randonnée pour accéder au Cañon del Colca, guidés par Diego (merci Diego!).

Les vues sont vraiment très belles et impressionnantes: le Canon mérite sa renommée.

Ravitaillement de sardines aux tomates pour se remettre de tant de beauté, tandis qu’Hélène commence son histoire d’amour avec les cactus.

L’après-midi se divise entre balades et tarots. Le plus marquant reste pour moi l’ensemble de ces petits hameaux où seuls humains et mules peuvent se rendre, limitant donc l’approvisionnement et les déplacements. Simplicité, sourire et soleil, la vie péruvienne!

Et puisque j’ai l’honneur de pouvoir écrire (presque) tout ce que je souhaite sur ce post, un grand merci à vous cinq pour cet anniversaire Quechua passé en votre délicieuse compagnie, avec restaurant aux lanternes, maté de coca, galette à la banane…et le chapeau aux mille couleurs qui arrivera un peu après

Chivay

Le lendemain, c’est presque une grasse matinée étant donné que nous avons RDV à 6h sur « la grande place », pour prendre le bus local qui part quotidiennement à Chivay. Discussion philosophique pour savoir si ce sera un mini-bus ou un gros-bus.

  • 5h50: nous sommes les premiers sur la place

  • 6h: trois touristes nous rejoignent

  • 6h15: quatre autres – toujours sans bus, nous avons l’air malin

  • 6h30: 5 gros sacs énormes sont déposés sur la place. La thèse du mini-bus est écartée (du moins on espère)

  • 6h45: le bus arrive, ponctuel comme à son habitude. La thèse du gros-bus est confirmée.

  • 7h: nous montons dans le gros-bus. L’odeur est…saisissante (comme 50 personnes ayant passé la nuit dans un bus les portes et fenêtres fermées)

  • 7h15: cela continue de monter dans le gros-bus. Nous sommes à présent 3 sur 2 sièges (après s’être fait gentiment dégagés de nos places, soi-disant réservées), et les allées sont blindées de monde. Les 4h de transport vont être agréables.

  • 7h30: nous avons avancé de 50m

  • 8h30: 90% des Péruviens descendent du bus: nous sommes au Cruz del Condor et tous les Péruviens récupèrent leurs sacs avec leur artisanat… pour les touristes qui arriveront comme nous la veille voir les Condor!

Le voyage à Chivay est très agréable car nous longeons le Cañon et la vue est donc sublime tout au long du parcours. Arrivés à l’aérogare de Chivay, nous sommes pris d’assaut pour une proposition de logement, « nous » négocions le prix (surtout les hispaniques, en ce qui me concerne, je regarde et fais semblant de tout comprendre en hochant la tête), nous visitons et approuvons ledit logement, c’est réglé. Rien de plus classique, donc.

Après un passage rapide au marché et quelques kilomètres en taxi, nous sommes de nouveau sur le bord du Cañon,

pour une balade de quelques heures entre 3500 et 4000,

complètement seuls (incroyable),

et dont le terme sont les thermes de Chivay. Eaux sulfureuses à 38C avec vue sur l’un des plus beaux Cañon du monde, le monde parisien est bien loin et les neurones se détendent, comme nos pieds!

Lac Titicaca, Part 1

Written by sophie. Posted in Bolivie

Nous nous dirigeons maintenant vers Copacabana…au bord du lac Titicaca. Rien à voir donc avec son homonyme brésilienne, quoique… le nom de la célèbre plage vient précisément de ce petit village bolivien.

Une réplique de la célèbre vierge noire (autrement appelée Notre Dame de Copacabana, patronne de la Bolivie), abritée dans la cathédrale de la ville bolivienne, a été construite au XIXème siècle dans une chapelle du quartier brésilien, par un marin bolivien pour remercier la vierge de l’avoir sauvé d’une tempête au large de Rio de Janeiro, donnant son nom au quartier et à la plage.  Vous suivez toujours ?

Bref, la cathédrale en question, la voici !

C’est l’un des centres de culte et de pélerinage les plus importants d’Amérique du Sud, et le symbole du mélange entre la religion catholique et les croyances locales précolombiennes. On peut par exemple y voir des bénédictions de voitures à l’eau bénite, un peu surréalistes…

Photos interdites de la statue de la vierge : vous saurez seulement qu’elle est de type indienne (ce qui a expliqué sa popularité immédiate), et qu’elle change de tenue tous les 3 mois !

Après cet introduction culturelle, place aux paysages magiques du lac. Il faut près d’une heure d’effort pour arriver en haut de la colline qui surplombe la ville et profiter d’un premier point de vue sur le lac.

De loin, la plage qui longe la ville semble agréable, mais c’est qu’on ne voit pas les déchets qui l’envahissent malheureusement. Dommage.

Il faut donc s’éloigner de la côte pour vraiment profiter du lac, direction la Isla del Sol (île du soleil bien sûr).

Non, ce n’est pas cet îlot, mais bien la grande île un peu après.

Après avoir débarqué, une ballade incroyable vous attend, au sommet des montagnes et au milieu de ruines incas, d’animaux et d’eau ! On vous laisse vous y promener à travers quelques photos, sans commentaire…

C’était notre dernière étape en Bolivie, un pays qui nous a énormément plu, par sa culture et ses paysages. Définitivement dans le Top 5 des pays traversés depuis le début !

Sucre et ses alentours

Written by sophie. Posted in Bolivie

Nous avons passé 3 jours à Sucre (et dans sa région), et nous garderons un excellent souvenir de cette étape.

La ville, surnommée la ville blanche, est vraiment agréable. Comme dans beaucoup de villes boliviennes, de grands et riches monuments baroques témoignent de la richesse du pays sous la domination espagnole. Et comme dans toutes les villes boliviennes, des marchands divers animent les rues.

 Nous avons décidé de découvrir les environs en parcourant le « célèbre » chemin des Incas (il y en a environ 200 « routes des Incas » en Amérique latine, la plus connue permettant d’accéder au Machu Picchu) : 3h de marche dans la vallée  jusqu’à Maragua, un village situé au centre d un cratère de 8km de diamètre.

 C’est l’occasion pour nous de faire 2 remarques :

1) La Bolivie est un pays incroyablement escarpé. C’est une succession de collines, vallées, montagnes,…autant de paysages magnifiques que l’on contemple lorsque l’on traverse le pays.

2) Point négatif (il en faut bien un) : il est obligatoire de passer par des tours organisés pour la plupart des excursions. Évidemment très chères par rapport au niveau de vie d’ici, elles sont par contre assez bien organisées : petits groupes, guides parlant anglais,… On aurait quand même préféré prendre les transports publics pour nous rendre aux différents lieux, mais ils ne sont (volontairement) vraiment pas pratiques ! 

On parcourt donc cette route historique, heureusement en descendant, en profitant de la vue.

Pour ne rien gâcher, on est absolument seul (nous, 2 autres touristes et notre guide). On croisera bien quelques locaux, ce qui ajoutera une pointe de folklore !

Près du village, on a pu augmenter notre collection de chutes d’eau vues pendant notre tour du monde : on doit être à plus de 40…

On remonte ensuite le cours d’une rivière à sec pour arriver au village, typique de la campagne bolivienne : toit de chaume, murs de pierres entassées, « cuisine » extérieure, et cochons en liberté !

Un détour par les champs et un dernier coup d’oeil au paysage, puis nous repartons vers la ville.

Et comme on en a pris l’habitude, on teste une autre spécialité bolivienne : la gelée multicolore avec supplément crème chantilly !

Le lendemain, on part à Tarabuco, un village qui n’a aucun intérêt sauf le dimanche. Il y a en effet ce jour là un énorme marché traditionnel. On en profitera pour acheter quelques souvenirs…

 

Perdus au milieu du désert

Written by sophie. Posted in Chili

Le désert d’Atacama, au nord du Chili, est le plus aride du monde. Il n’a pas plu depuis 80 ans dans certains coins… C’est donc une étape idéale pour nous : des steppes rocheuses, des dunes de sable, des volcans, des lagunes et des salars, on n’en demandait pas tant !

Petite précision, San Pedro de Atacama (la ville où nous élisons domicile pour quelques jours) est située à 2440m d’altitude. « Pire encore », la route que nous avons empruntée pour y aller monte à plus de 4000m d’altitude.

C’est joli, mais autant dire qu’on n’était pas très en forme en arrivant : le mal des montagnes a priori… On a donc limité nos activités la première journée. On s’est quand même promené dans la ville, ce qui nous a permis de voir des choses insolites, comme cette « plaque solaire ». Ca marche bien ici.

Et c’est parti pour la découverte de la région, et plus particulièrement de la « Valle de la Muerte ».

On a choisi l’option la plus économique, mais également la plus sympa : la marche à pied. Les locaux étaient un peu surpris qu’on n’y aille pas en tour organisé. « Pourquoi se fatiguer, c’est loin,… ». 8km aller retour, c’est pas si compliqué. Et on a encore augmenté la difficulté, puisqu’on a loué un snowboard pour tester le sandboard sur les dunes de la vallée.

Effectivement, ca fait un peu bizarre de porter sa planche dans le désert…En tout cas, on a vraiment aimé cette marche : on était quasiment tous seuls au milieu de ces rochers recouverts de sel, vraiment incroyables.

Arrivés à la dune, mauvaise surprise : il n’y a pas de teleski, il va falloir grimper à pied ! (non, on n’est pas si con, on le savait dès le départ). Il fait chaud, on s’enfonce dans le sable, mais on avance…

Petite pause en haut pour admirer la vue, pas moche…

Et c’est parti : on envoit du paté sur le kick !

Bilan : le sandboard n’est pas vraiment comparable au snowboard. Ca va moins vite, on dirige moins (on se contente d’aller tout droit ou presque), et le sable est plus désagréable que la neige quand on tombe… Mais la sensation de glisse est quand même extraordinaire ! On n’a pas réussi à skier pendant notre tour du monde, on s’est un peu rattrapé ici. Par contre, on s’est limité à 3 descentes…ou plutôt on a abandonné après 3 montées !

On a ensuite profité du coucher du soleil dans la vallée, un superbe sandwich pain-fromage sans goût à la main…

Deuxième jour (ou plutôt deuxième soirée, parce qu’ici les visites ne se font qu’en fin d’après midi, les journées étant trop chaudes) : la laguna Cejar.

Sa particularité ? Son eau contient plus de 25% de sel, soit plus que la mer morte. Du coup, on flotte…

On verra aussi un autre lac, moins intéressant. Mais nous n’avons pas le choix, nous sommes en tour organisé…

Mais il y a aussi des bons côtés : on ira jouer comme des enfants sur un salar (désert de sel), puis prendre l’apéro (avec du pisco bien sûr) en attendant le coucher de soleil.

Et ce n’est pas fini ! On repart le lendemain pour voir la « Valle de la Luna », cette fois en vélo.

35km aller retour, c’est facile…quand c’est de la route. Ça devient un peu plus dur en altitude, encore plus difficile sur des chemins de terre, et vraiment plus compliqué quand les vélos (durement négociés pour gagner quelques euros) ont des roues voilées ! Sans parler des 10 km supplémentaires que l’on fait lorsqu’on rate l’entrée de la vallée…

Ça valait quand même vraiment le coup ! Des paysages « lunaires » (on n’a jamais été sur la lune…pour le moment…mais il paraît que ça ressemble à ça, enfin suffisamment en tout cas pour en donner le nom à la vallée).

En bonus, une ballade de 30min dans une grotte, à certains moments dans le noir complet…

Il y a encore beaucoup d’autres choses à faire à San Pedro de Atacama, la grande majorité nécessitant de passer par un tour opérator. Il y a un nombre incroyable de touristes dans la ville. Et contrairement à ce qu’on a vu ailleurs depuis notre arrivée en Amérique du Sud, ce sont des « voyageurs de courte durée », qui ont donc pas mal d’argent à dépenser. Malheureusement pour nous, les prix sont donc très élevés !

On quitte San Pedro de Atacama pour un trek de 3 jours en 4×4 dans le désert et le salar d’Uyuni. Adieu le Chili, et bonjour la Bolivie !

 

El fin del mundo

Written by sophie. Posted in Argentine

On passe la frontière entre le Chili et l’Argentine pour la 3ème fois, en traversant cette fois le célèbre détroit de Magellan (la frontière est en réalité quelques kilomètres plus loin).

Il fait pas chaud, pas beau, mais on reste courageusement sur le pont pendant toute la traversée, nous imaginant à la place des premiers navigateurs ayant parcouru ces eaux.

On arrive dans une région « mythique » : la terre de feu, également surnommée « le bout du monde ». On pose nos valises à Ushuaïa, ville mondialement connue pour être la plus australe du monde…même si ce n’est pas tout à fait vrai ! Il existe une ville Chilienne, Puerto Williams, également en Terre de feu, encore plus au Sud. Mais avec 3000 habitants, elle est trop petite pour être considérée comme une ville par les Nations Unies ( 20000 habitants au minimum, source : blog trouvé par une recherche google, information non vérifiée…)

On avait rencontré beaucoup de gens déçus par Ushuaïa, la considérant comme un simple port industriel sans intérêt touristique. On a pour notre part vraiment aimé. On s’est déjà aperçu en discutant avec les gens que chacun a des « coups de cœur » différents. Et de la même manière, tout le monde a eu des mauvaises expériences, mais personne au même endroit. La perception que l’on a d’un lieu dépend de nombreux facteurs : la météo en premier lieu, mais également l’hôtel et les gens qu’on rencontre, le choix des visites, le nombre de touristes au mètre carré, le temps qu’on y passe (enfin plutôt l’impression de courir ou de prendre son temps), et…l’attente suscitée par l’endroit avant d’arriver. A Ushuaïa, nous avons peut être eu de la chance !

On a renoué avec nos anciennes habitudes touristiques : visite de prison et animaux !

Comme presque toutes les villes qu’on visite, Ushuaïa était au départ une ville pénitentiaire. En plus de la prison en elle même, le musée comprend une partie sur les explorateurs / navires historiques de la région. Instructif, il est par contre très mal organisé : difficile de suivre le fil.

On peut partir en excursion pendant plusieurs jours en Antarctique à partir d’Ushuaïa, ça doit être impressionnant. Nous, on s’est limité à l’excursion d’une journée pour aller voir…les pingouins ! Sous le soleil…

Premier arrêt : l’île aux lions de mer. De loin déjà, on sent (au propre comme au figuré) que cette île n’est pas comme les précédentes.

Et en effet, il y a sur ce bout de caillou des dizaines de lions de mer. On a croisé de nombreuses îles désertes, et on les trouvent tous entassés. Il y a les mêmes problèmes de logement qu’à Paris, sauf qu’ici, un bon coup de crocs permet de récupérer l’appartement du voisin.

On trouve aussi sur l’île des…cormorans. Et non, c’est blanc et noir comme les pingouins, ca se met debout sur ses pieds comme les pingouins, mais ce ne sont pas des pingouins !

Deuxième arrêt : le phare, symbole de la ville. En rouge et blanc, seul sur sa petite île au milieu du canal de Beaggle, avec les montagnes (ou les nuages) derrière, c’est le cliché de la carte postale !

Et enfin, après 3h, on les aperçoit. Il nous attendent sur la plage, pas du tout effrayés par le bateau (il doivent avoir l’habitude maintenant).

Certains prennent même la pause.

 On a également fêté Noël à Ushuaïa ! Une petite explication s’impose : (belle)-sœur et (beau)-frère nous ont gentiment fait cadeau d’un restaurant « pour nous sortir de la misère et nous permettre de bien manger au moins une fois pendant le voyage ». On a mis un peu de temps, mais on a enfin trouvé l’endroit idéal : rien de mieux  que d’être au bout du monde pour aller dans le « meilleur restaurant » de la ville déguster des coquilles Saint-Jacques, du King Crab (spécialité de la région), une « marquise au chocolat », et autres… Merci !

Un peu de sport pour éliminer l’excès de la veille…direction le parc national « Tierra del Fuego ». Toujours sous le soleil, on profite une dernière fois des paysages enneigés et du froid du Sud de l’Amérique du Sud, avant de prendre un avion pour Buenos Aeres.

A première vue, c’est très similaire au reste de la Patagonie. Mais on trouve quand même des nouveautés. Enfin, on en a trouvé sur le moment, mais on est incapable de s’en rappeler maintenant. Bref, « same same, but different » comme disent certains…

C’est également l’occasion de prendre en photo un faucon une buse un rapace.

 Et on finit notre parcours par 2 lacs, aux noms explicites : le laguna verde

Et le laguna negra.

Torres del Paine : journal de bord

Written by sophie. Posted in Chili

Jour 0

Notre bus vers l’inconnu part à 14h. Il nous reste 4h pour finir nos sacs et faire les dernières courses. Nous connaissons maintenant notre itinéraire, synthétisé par ce schéma :

 

Le circuit du W de Torres del Paine est, comme son nom l’indique, en forme de W. Nous profiterons de cette particularité pour éviter de porter nos sacs à dos dans les « branches » du W. Ça reste quand même un vrai challenge pour nous : marcher en montagne pendant 4 jours, 8 à 9h par jour, la moitié du temps avec nos sacs : on n’est pas certains de revenir…

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Il est 13h, les sacs sont faits ! Nous emportons notre tente, des affaires de rechange et surtout des vêtements chauds pour la nuit. Nos duvets sont en effet prévus pour des températures supérieures à 11°C ;il risque de faire 0°C…Nous allons avoir froid ! Nous n’oublions pas non plus nos manteaux et ponchos, même si la météo devrait être avec nous.

La nourriture a été un vrai casse-tête : comment prendre assez de nourriture pour 4 jours, qui se conserve, et en limitant le poids. Nous achetons pour le soir des pâtes, du riz, des noodles, et de la soupe (pour les légumes !). Les déjeuners seront composés de pain, au début, puis fajitas avec chorizo et/ou fromage. On complète avec quelques fruits, des barres céréalières, des gâteaux et des bonbons !

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Ca y est, nous sommes dans le bus, nous ne pouvons plus reculer. Nous voyons défiler les paysages typiques de Patagonie, presque familiers maintenant mais toujours impressionnants. Nous rencontrons 5 autres français dans le bus : un père et son fils, un voyageur solitaire et un couple faisant également un voyage autour du monde !

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17h15…euh…17h51 avec le retard chilien habituel, nous arrivons à l’embarcadère de Pudeto. Un bateau doit nous emmener à notre premier refuge…Aucune marche prévue ce jour-ci, on se réserve pour demain. Nous profitons de la traversée pour prendre une cinquantaine de photos, il faut dire que le paysage vaut le coup !

Nous sommes un peu surpris du nombre de personnes dans le camping ! Nous trouvons quand même un terrain à peu près plat où nous plantons notre tente.

Direction la cuisine pour le dîner, car on nous a bien répété 10 fois que nous ne pouvions utiliser notre réchaud à gaz que dans des endroits bien précis : plusieurs incendies ont en effet ravagé la forêt depuis quelques années.

On se couche avec le soleil. Le sol est dur, l’air est frais : nous utilisons nos deux couvertures de survie (l’une en dessous et ‘autre au dessus) pour nous isoler du froid. La nuit promet d’être longue…

 

Jour 1

On est encore vivant, et on a encore tous nos doigts ! Après un petit déjeuner royal (café, pain et nutella, orange), on laisse nos affaires dans la tente direction le glacier Grey. Nous avons, d’après la carte, 3h30 de marche jusqu’à un refuge, puis 30 minutes avant d’atteindre le glacier. Et il faudra ensuite repartir…

Dès les premiers mètres, nous nous apercevons que nous avons perdu un compagnon, resté à l’hôtel. Phil Rooj s’est défilé !

Au bout d’une petite heure, nous arrivons à un premier lac. On nous avait mis en garde contre « l’air con » qu’on aurait à chaque point de vue, mais on tombe dans le panneau dès le premier ! On essaiera d’être moins surpris les prochaines fois.

Nous avançons assez rapidement. Nous sommes même étonnés de doubler tant de personnes, et d’être dépassés par si peu : sommes nous partis trop vite ? Nos précédentes randonnées ont-elles porté leur fruit ? Nous verrons plus tard. Le glacier apparaît au loin…

Trois heures de marche et « déjà » au refuge. Il n’a d’ailleurs de refuge que le nom, c’est plutôt un hôtel de luxe. Pas étonnant que les prix soient si élevés… Une petite quinzaine de minutes plus tard, nous sommes arrivés. Même s’il est moins impressionnant que le Perito Moreno, son coté naturel et préservé nous plaît ! On a en plus l’impression d’être seuls : la zone est suffisamment grande pour que personne ne se gêne.

Deux heures de pause et un déjeuner face au glacier, on en a profité au maximum. On a vu une sirène, un éléphant et un randonneur…sculptés dans la glace des Icebergs !

Mais il est temps de repartir. On sent un peu la fatigue, mais on avance encore rapidement.

On croise le couple de français qui monte. Ils ont en effet privilégié la marche au bateau, et on donc une demi journée de retard (qu’ils rattraperont d’ici ce soir).

Retour au camp de base, pour une douche chaude bien méritée… le challenge consiste à sortir de la salle de bain plus propre qu’en y entrant. Pas si facile vu l’état et la propreté de la douche…

On dîne en compagnie des deux français, et on se rend compte qu’ils sont encore moins équipés que nous : pas de réchaud ni casserole, pas assez de nourriture et pas d’argent chilien ! On « admire » aussi leur flegme, parce que ça n’a pas l’air de les déranger…

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Il est 21h, on rentre dans notre tente. Comme la nuit précédente, on espère dormir un peu. On ne peut pas dire qu’on soit enjoué lorsque l’on se glisse dans nos sacs de couchage, c’est même le pire moment de la journée !

 

Jour 2

Le réveil sonne à 7h. Même ici, les horaires ne sont pas tout à fait libres : il faut en effet passer un point de contrôle avant midi, sinon, nous ne pouvons théoriquement pas grimper la deuxième branche du W. Lever immédiat…enfin une vingtaine de minutes plus tard. On valide encore une fois le théorème du fainéant : quelque soit la nuit que tu passes, et même si tu es réveillé 15 minutes avant que ton réveil sonne, à partir du moment où tu dois te lever, tu es soudainement très fatigué !

Notre courage est cependant récompensé : la journée s’annonce encore ensoleillée. On se met en route, cette fois avec les sacs sur le dos. Nous avons 2h30 pour atteindre le camp Italiano, où nous laisserons nos affaires avant de pénétrer dans la « Valle del Frances » (vallée du français).

La marche se passe plutôt bien. Ça fait une heure qu’on longe un lac, et l’on devine à l’horizon la vallée que l’on souhaite atteindre.

 

Notre bouteille d’eau se vidant, nous la remplissons à l’une des nombreuses rivières que nous traversons. On nous a en effet affirmé que cette eau était potable, nous nous sommes jetés à l’eau hier déjà, sans souci pour l’instant !

Nous sommes arrivés à la première étape de la journée. Nous posons nos sacs en équilibre sur un arbre, pour les protéger d’une éventuelle pluie. Impossible de monter la tente, le camp Italiano est en effet fermé pour rénovation. Notre aubergiste nous a cependant donné l’astuce pour y dormir : il suffit d’arriver au camp après 19h pour que les Rangers nous laissent nous y installer… Le camping le plus proche étant en effet à 2h de marche, les responsables du parc n’ont pas tellement d’autre choix.

On commence l’ascension. Le chemin n’est pas vraiment tracé, et nous nous dirigeons un peu à l’aveuglette au milieu des cailloux. Heureusement, des marqueurs oranges nous confirment que nous sommes sur la bonne route.

La marche est vraiment amusante : on traverse les ruisseaux en sautant sur des pierres, on escalade des rochers,… Un peu fatigante aussi quand il faut descendre pour remonter en suivant le terrain vallonné.

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Ca y est, nous sommes arrivés, en 1h au lieu des 2h30 théoriques…Ah non, nous ne sommes qu’au premier point de vue ! Mais vu le panorama, la pause s’impose.

On est reparti depuis 30 minutes maintenant. Perdus dans la forêt, longeant une rivière au débit impressionnant, les jambes lourdes et l’estomac vide (on s’est lancé le défi de ne manger qu’une fois en haut), on espère que le prochain point de vue sera aussi impressionnant que le précédent.

On retrouve le couple de Français juste avant la « montée finale ». On la fera donc ensemble, ça nous donnera un regain d’énergie. On pense enfin à leur demander leur prénom, il serait temps après 2 jours…

Installés « confortablement » sur des pierres, on profite d’une vue exceptionnelle sur la vallée. Même si certaine la trouve un peu décevante, certain l’apprécie vraiment… On partage nos aventures de voyage avec « Adi et Mimi », l’occasion de bien rire de nos pires expériences !

 A peine 45 minutes de marche, nous voilà déjà revenu au premier point de vue. La descente va vraiment plus vite que la montée. Il ne nous reste « que » 3h à patienter avant de revenir au camp Italiano. L’occasion d’ajouter quelques clichés aux centaines de photos prises depuis le début du trek. Comment aurait-on fait avec un appareil à pellicule ?

Pourquoi a-t-on été si impatient ? On nous avait bien dit d’arriver après 19h, mais nous avons estimé que 18h30, c’était suffisant.

Le ranger a demandé aux garçons venus récupérer les sacs de continuer leur route. Heureusement, il a changé immédiatement d’avis en voyant les filles, restées en arrière…L’égalité des sexes soit disant…

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Pâtes à moitié cuites ou renversées selon les couples, on passe quand même une très bonne soirée. Puis vient l’heure tant redoutée de se coucher…

 

Jour 3

La journée qui s’annonce est la plus dure de notre trek : 9 h de marche avec nos sacs !

On reprend la route à deux, Adi et Mimi étant partis plus tôt pour atteindre un refuge encore plus loin.

On pensait que cette journée serait sans grand intérêt, on se trompait. On découvre encore de nouveaux paysages. On atterrit sur une plage, dont la vue n’a rien à envier à celles d’Asie et d’Océanie. Si seulement l’eau n’était pas si froide…

Pour la 457 fois, on dit « Hola » à un groupe de personnes que l’on croise. A première vue, il y a une majorité de Chiliens et autres Sud-Américains (logique), d’Israéliens (qui voyagent beaucoup en Patagonie après leur service militaire) et… de Français (comme partout dans le monde !).

On a pris un raccourci. Le chemin n’existe pas sur la carte, mais un panneau nous l’a indiqué…Nous sommes incapables d’estimer le temps restant, mais nous savons que nous marchons depuis 5h !

Ça monte, ça monte, ça monte. On commence à sentir le poids des sacs…Les montagnes nous paraissent maintenant plus cruelles que belles. Chaque sommet nous fait croire que c’est le dernier, mais une fois arrivés, un autre se dresse devant nous !

On n’arrivera jamais au bout ! Nous venons de croiser un canadien que l’on avait rencontré à Valparaiso, qui nous a donné de faux espoirs. Il a commencé sa phrase par « Vous êtes bientôt arrivés » et l’a finit par « Il ne vous reste plus qu’une heure ». Pour nous venger, on lui a appris qu’il en avait encore pour au moins 3h !

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Ça y est, on est enfin en haut. On a complètement oublié de prendre des photos dans la montée, on se rattrape un peu maintenant. On aperçoit le refuge Chileno au loin…

Laisser tomber son sac à ses pieds pour ne plus le reprendre de la journée, quelle agréable sensation ! Nous plantons la tente sur une plate-forme : le sol sera dur, mais au moins il sera droit.

On prend également une bonne douche chaude, parce qu’on commençait à ne pas sentir très bon…

Malheureusement, on arrive à la fin de nos vivres : ce soir, ce sera donc noodle !

 

Jour 4

Nous avons fait la grasse matinée. Le programme de la journée ? 2h30 de marche pour atteindre les « 3 Tours », retour au refuge Chileno, puis 2h de descente pour rejoindre notre navette, à 19h. Nous avons donc tout notre temps, et nous comptons ne pas nous presser.

Nous sommes content de replier la tente pour la dernière fois…Même si le trek est vraiment superbe, nous avons hâte de nous reposer à l’auberge, et de dormir au chaud dans un lit.

La première partie se passe bien. Les jambes sont un peu lourdes, mais nous sommes plus que jamais déterminés ! On marche dans la forêt, on traverse des rivières, on monte et on descend au grès du relief…bref, la routine…

Nous sommes à 45 minutes du « Mirador Las Torres ». Mais la partie qui nous attend est également la plus pentue. On s’est équipé de bâtons improvisés pour faciliter notre progression : ça nous aidera peut être, et puis, ça fait bien sur les photos !

Pour la première fois depuis le début du trek, on a mis plus de temps que ce qui est théoriquement prévu…On met ça sur le dos de la fatigue cumulée ces derniers jours. Peu importe, on est en haut et on profite ! On remercie encore Sainte Claire pour le temps qu’on a eu pendant ces 4/5 jours. Sous la pluie, nous aurions certainement moins profité de notre périple…

C’est parti pour la descente : environ 700m de dénivelé jusqu’en bas.

Moins fatiguant pour le cœur et les poumons, mais les genoux prennent le relais, surtout après avoir récupéré nos sacs. On fait plusieurs pauses pour rester un peu plus dans ces paysages magnifiques.

Nous avons vaincu le W ! On est vraiment fier et content. Tout s’est idéalement passé, on a réussi le défi haut la main. Avec un peu de volonté, ce n’était finalement pas si dur. Et le jeu en valait la chandelle : on en a pris plein les yeux !

 

Bariloche, la montagne ça vous gagne!

Written by sophie. Posted in Argentine

Nous quittons provisoirement le Chili ! Nous prévoyons en effet de traverser la Patagonie coté Argentin, et de traverser à nouveau la frontière beaucoup plus au Sud pour rejoindre le Parc Torres del Paine.

On atterrit (enfin on y arrive en bus) à Bariloche, sous le soleil. La région, surnommée la « Suisse Argentine », est réputée pour ses paysages de lacs et de montagnes, sa station de sports d’hiver (il n’y avait malheureusement pas de neige quand on y était) et…le chocolat, qu’on n’a pas oublié de gouter. La technique consiste à faire le tour des magasins, pour « comparer »  les chocolats proposés gratuitement à la dégustation…

On y est resté 5 jours, mais on aurait pu y rester beaucoup plus vu le nombre d’excursions possibles. On est d’abord allé au Cerro Campanario, pour profiter du « meilleur point de vue de la région ». Un télésiège permet de monter jusqu’au sommet sans se fatiguer…

Mais on privilégiera la marche, moins chère et meilleur pour la santé ! Après 30 minutes de grimpette, on arrive enfin. La vue sur les lacs est magnifique.

 

Notre deuxième excursion sera beaucoup plus sportive. Objectif : aller dormir près d’un refuge en montagne, au bord d’un lac. Nous voilà donc parti avec notre tente, notre nourriture, et surtout nos habits les plus chaud !

On avait un peu peur de se perdre, mais on a vite été rassuré par les panneaux balisant le sentier.

Le début de la randonnée est superbe et assez facile (comprenez que c’était plat…)

Puis on commence à prendre de la hauteur, plus que jamais motivé par les paysages que l’on croise.

Après 4h de marche et 700m de dénivelé, on aperçoit enfin le lac

Dernier effort pour planter la tente… pas moche la vue depuis notre terrasse, non ?

Et on s’installe pour une sieste bien méritée.

Certaines personnes se baignaient, nous, on s’est contenté de tremper les pieds. On a par contre fait le tour du lac, pour admirer encore un peu plus par les pics des montagnes s’élevant au dessus de nous, et les « petites touffes d’herbe à la Mario » …

Le lendemain, on aura bien du mal à quitter ce lieu, et on trainera encore un peu avant de redescendre.

Bilan / Teaser : après le test d’étanchéité de la tente à Pucon, on a validé le test du port de sac de randonnée. On est maintenant prêt pour la célèbre randonnée du W de Torres del Paine !