Sucre et ses alentours

Written by sophie. Posted in Bolivie

Nous avons passé 3 jours à Sucre (et dans sa région), et nous garderons un excellent souvenir de cette étape.

La ville, surnommée la ville blanche, est vraiment agréable. Comme dans beaucoup de villes boliviennes, de grands et riches monuments baroques témoignent de la richesse du pays sous la domination espagnole. Et comme dans toutes les villes boliviennes, des marchands divers animent les rues.

 Nous avons décidé de découvrir les environs en parcourant le « célèbre » chemin des Incas (il y en a environ 200 « routes des Incas » en Amérique latine, la plus connue permettant d’accéder au Machu Picchu) : 3h de marche dans la vallée  jusqu’à Maragua, un village situé au centre d un cratère de 8km de diamètre.

 C’est l’occasion pour nous de faire 2 remarques :

1) La Bolivie est un pays incroyablement escarpé. C’est une succession de collines, vallées, montagnes,…autant de paysages magnifiques que l’on contemple lorsque l’on traverse le pays.

2) Point négatif (il en faut bien un) : il est obligatoire de passer par des tours organisés pour la plupart des excursions. Évidemment très chères par rapport au niveau de vie d’ici, elles sont par contre assez bien organisées : petits groupes, guides parlant anglais,… On aurait quand même préféré prendre les transports publics pour nous rendre aux différents lieux, mais ils ne sont (volontairement) vraiment pas pratiques ! 

On parcourt donc cette route historique, heureusement en descendant, en profitant de la vue.

Pour ne rien gâcher, on est absolument seul (nous, 2 autres touristes et notre guide). On croisera bien quelques locaux, ce qui ajoutera une pointe de folklore !

Près du village, on a pu augmenter notre collection de chutes d’eau vues pendant notre tour du monde : on doit être à plus de 40…

On remonte ensuite le cours d’une rivière à sec pour arriver au village, typique de la campagne bolivienne : toit de chaume, murs de pierres entassées, « cuisine » extérieure, et cochons en liberté !

Un détour par les champs et un dernier coup d’oeil au paysage, puis nous repartons vers la ville.

Et comme on en a pris l’habitude, on teste une autre spécialité bolivienne : la gelée multicolore avec supplément crème chantilly !

Le lendemain, on part à Tarabuco, un village qui n’a aucun intérêt sauf le dimanche. Il y a en effet ce jour là un énorme marché traditionnel. On en profitera pour acheter quelques souvenirs…

 

Dans les entrailles de Potosi

Written by sophie. Posted in Bolivie

Avant de raconter nos aventures à Potosi, un petit encart général sur le « choc » culturel de notre arrivée en Bolivie. Ce pays est en effet complètement différent du Chili et de l’Argentine. Beaucoup plus pauvre, il est aussi vraiment plus authentique, bien que ce mot ne veuille pas dire grand chose, et dépaysant ! Les villes et villages boliviens ressemblent à des fourmilières. Les rues sont remplies de  piétons et de voitures, mais aussi et surtout de stands divers et variés : pain, shampoing, légumes, chaussures, fromage, téléphones portables, jus de fruit,… on trouve de tout dans ces minuscules boutiques ! Idem dans les nombreux marchés, qui « remplacent » les supermarchés. Si on ajoute à cela les tenues traditionnelles des femmes et les ponchos bariolés, ca donne une impression incroyable de vie et d’activité.

Bref, on adore se promener au milieu de tout ça, excepté lorsqu’il faut traverser une rue. Et on profite du faible coût de la vie : on peut à nouveau dormir dans des chambres privées et aller au restaurant (enfin dans les boui-boui) pour un euro !

Revenons à Potosi, et commençons par un peu d’histoire ! Aujourd’hui méconnue des européens, Potosi a été pendant longtemps l’une des villes les plus riches d’Amérique latine. C’est en effet dans une montagne avoisinante que la plus grande mine d’argent du monde a été découverte au 16eme siècle, et dont des quantités colossales ont été extraites au profit de l’Espagne et de l’Europe. Potosí a gardé de très nombreuses traces de cette époque coloniale avec ses ruelles étroites et ses monuments baroques. Très belle ville, elle est inscrite au patrimoine culturel de l’humanité.

Au début du 19ème siècle, la puissance argentifère de Potosí a commencé à décliner. Aujourd’hui, c’est devenu l’une des villes les plus pauvres de Bolivie. L’exploitation des gisements n’est plus vraiment rentable, mais les mineurs continuent d’y travailler, aidés financièrement en partie par l’état et surtout par les touristes !

En effet, quand on visite les mines, il est d’usage d’acheter des « cadeaux » aux mineurs : eau et soda (ca se comprend vu la chaleur à l’intérieur…), feuilles de coca (dans ce pays, c’est une institution : les travailleurs en mâchent toute la journée) ou même dynamite (en vente libre) ! On les distribue ensuite aux travailleurs que l’on croise.

A première vue, visiter des mines où des gens y passent (et y perdent ) leur vie, ca peut paraître assez malsain. Mais en discutant avec les mineurs, on s’est  rendu compte qu’ils comptaient vraiment sur le tourisme, tant financièrement que politiquement, pour donner de la publicité à leurs revendications  (nombreuses) au gouvernement.

Concernant la visite, on parcourt, parfois en rampant, de longs tunnels étroits.

On descend le long d’échelles dont un barreau sur deux est cassé et dont l’autre ne va pas tarder à l’être.

Et on se jette contre la paroi lorsque l’on entend le bruit d’un wagonnet, en espérant qu’il ne nous écrase pas les pieds, puisque de toute façon, « il ne peut pas s’arrêter une fois lancé, et même s’il le pouvait, il ne le ferait pas pour ne pas perdre de temps ».

Autre difficulté, l’air. Déjà avec l’altitude (plus de 4000m) et le confinement, c’est dur. Mais c’est parfois carrément irrespirable, notamment lorsqu’une explosion vient d’avoir lieu. Expérience vécue qui ne nous a vraiment pas laissés un bon souvenir, entre la poussière et les particules diverses qui « brûlent »les poumons…

On partagera également la tâche de certains travailleurs. Encore une fois, ca nous a semblé au départ un peu pathétique de donner 3 coups de pelles pour « faire comme eux », mais ils avaient l’air d’être content de nous montrer ce que c’était (et de la coca qu’on leur a donné aussi).

A la fin des 2h de visite, on était content d’en ressortir. C’était une très bonne expérience, mais on n’a vraiment  pas envie de recommencer.

Heureusement, après l’effort, le réconfort. On essaiera la bière locale et l’un des nombreux gâteaux « flashy » que les boliviens adorent. Bonne surprise, c’est pas si mauvais…

Trek de 3 jours en 4×4, jusqu’au Salar d’Uyuni, en 36 photos !

Written by sophie. Posted in Bolivie

Trois jours pour relier San Pedro de Atacama, au Chili, et Uyuni, petite ville du Sud Ouest bolivien, c’est long…sauf s’il s’agit de traverser l’une des plus inhospitalières (désert, salar,…), hautes (jusqu’à 5000m d’altitude) et surtout belles régions du monde ! Une expédition que nous vous racontons en photos.

Premier arrêt : le « laguna Blanca », et ce n’est que le début

Jeu de reflets numéro un

Jeu de reflets numéro deux

La « route »

10°C dehors, 35°C dedans !

Les geysers, ça fume…

… et ça sent mauvais (petit souvenir de Rotorua)

Le Laguna Colorado, seul

Le laguna Colorado, et ses habitants

Le Laguna Colorado, avec deux intrus devant

Le laguna Colorado : une dernière photo pour la route

Les alignements de Carnac

Dans combien de temps va-t-il tomber ?

Détail choc !

Panne dans le désert, pas de panique !

Encore un lac, dont on a oublié le nom

 Notre hôtel, perdu au milieu du désert

Le chef des lamas !

Fenêtre sur cour

Bouchons à Roissy

Combat de canards / serpents / dinosaures

Pique-nique dans les prés

Murs en sel, sol en sel, tables et chaises en sel, et même lits en sel : nous sommes bien dans un hôtel de sel !

 6h25 : avant le lever de soleil sur le salar d’Uyuni

6h29 : début du lever de soleil

6h36 : fin du lever de soleil

L’île des Incas, autrefois entourée d’eau…

Attention, ça pique !

Bébé lama commandant une bière

Damier géant

Impressionnant…

Troublant…

Amusant…

Ridicule !

Photo de groupe

Dernière étape : le cimetière des trains. Pas forcement indispensable…

 

Perdus au milieu du désert

Written by sophie. Posted in Chili

Le désert d’Atacama, au nord du Chili, est le plus aride du monde. Il n’a pas plu depuis 80 ans dans certains coins… C’est donc une étape idéale pour nous : des steppes rocheuses, des dunes de sable, des volcans, des lagunes et des salars, on n’en demandait pas tant !

Petite précision, San Pedro de Atacama (la ville où nous élisons domicile pour quelques jours) est située à 2440m d’altitude. « Pire encore », la route que nous avons empruntée pour y aller monte à plus de 4000m d’altitude.

C’est joli, mais autant dire qu’on n’était pas très en forme en arrivant : le mal des montagnes a priori… On a donc limité nos activités la première journée. On s’est quand même promené dans la ville, ce qui nous a permis de voir des choses insolites, comme cette « plaque solaire ». Ca marche bien ici.

Et c’est parti pour la découverte de la région, et plus particulièrement de la « Valle de la Muerte ».

On a choisi l’option la plus économique, mais également la plus sympa : la marche à pied. Les locaux étaient un peu surpris qu’on n’y aille pas en tour organisé. « Pourquoi se fatiguer, c’est loin,… ». 8km aller retour, c’est pas si compliqué. Et on a encore augmenté la difficulté, puisqu’on a loué un snowboard pour tester le sandboard sur les dunes de la vallée.

Effectivement, ca fait un peu bizarre de porter sa planche dans le désert…En tout cas, on a vraiment aimé cette marche : on était quasiment tous seuls au milieu de ces rochers recouverts de sel, vraiment incroyables.

Arrivés à la dune, mauvaise surprise : il n’y a pas de teleski, il va falloir grimper à pied ! (non, on n’est pas si con, on le savait dès le départ). Il fait chaud, on s’enfonce dans le sable, mais on avance…

Petite pause en haut pour admirer la vue, pas moche…

Et c’est parti : on envoit du paté sur le kick !

Bilan : le sandboard n’est pas vraiment comparable au snowboard. Ca va moins vite, on dirige moins (on se contente d’aller tout droit ou presque), et le sable est plus désagréable que la neige quand on tombe… Mais la sensation de glisse est quand même extraordinaire ! On n’a pas réussi à skier pendant notre tour du monde, on s’est un peu rattrapé ici. Par contre, on s’est limité à 3 descentes…ou plutôt on a abandonné après 3 montées !

On a ensuite profité du coucher du soleil dans la vallée, un superbe sandwich pain-fromage sans goût à la main…

Deuxième jour (ou plutôt deuxième soirée, parce qu’ici les visites ne se font qu’en fin d’après midi, les journées étant trop chaudes) : la laguna Cejar.

Sa particularité ? Son eau contient plus de 25% de sel, soit plus que la mer morte. Du coup, on flotte…

On verra aussi un autre lac, moins intéressant. Mais nous n’avons pas le choix, nous sommes en tour organisé…

Mais il y a aussi des bons côtés : on ira jouer comme des enfants sur un salar (désert de sel), puis prendre l’apéro (avec du pisco bien sûr) en attendant le coucher de soleil.

Et ce n’est pas fini ! On repart le lendemain pour voir la « Valle de la Luna », cette fois en vélo.

35km aller retour, c’est facile…quand c’est de la route. Ça devient un peu plus dur en altitude, encore plus difficile sur des chemins de terre, et vraiment plus compliqué quand les vélos (durement négociés pour gagner quelques euros) ont des roues voilées ! Sans parler des 10 km supplémentaires que l’on fait lorsqu’on rate l’entrée de la vallée…

Ça valait quand même vraiment le coup ! Des paysages « lunaires » (on n’a jamais été sur la lune…pour le moment…mais il paraît que ça ressemble à ça, enfin suffisamment en tout cas pour en donner le nom à la vallée).

En bonus, une ballade de 30min dans une grotte, à certains moments dans le noir complet…

Il y a encore beaucoup d’autres choses à faire à San Pedro de Atacama, la grande majorité nécessitant de passer par un tour opérator. Il y a un nombre incroyable de touristes dans la ville. Et contrairement à ce qu’on a vu ailleurs depuis notre arrivée en Amérique du Sud, ce sont des « voyageurs de courte durée », qui ont donc pas mal d’argent à dépenser. Malheureusement pour nous, les prix sont donc très élevés !

On quitte San Pedro de Atacama pour un trek de 3 jours en 4×4 dans le désert et le salar d’Uyuni. Adieu le Chili, et bonjour la Bolivie !

 

Le Far West à Cafayate

Written by guillaume. Posted in Argentine

Il y des endroits où l’on se sent bien dès que l’on y pose le pied, sans trop savoir pourquoi. C’est  le cas de Cafayate : une ville (un village ?) tranquille, un environnement superbe avec des « vrais cactus comme dans les westerns », une auberge sympa et pas trop chère, et du vin produit dans la région !

On a donc passé notre première journée à faire le tour des « Bodegas » (traduire par « vignobles »). Gratuits ou payants, en anglais, français ou espagnol, on a tout testé !

Ce qu’on en retiendra :

- La particularité du vin de la région vient de l’altitude des vignobles (entre 1500 et 2000m) et de l’amplitude thermique importante entre le jour et la nuit. La région donne donc des vins frais et chaleureux à la fois (on n’a pas dit qu’on avait compris la signification de cette phrase…).

- Le cépage emblématique est le Torrontes, produit uniquement en Argentine, et à 90% dans la région de Cafayate. Encore une fois, c’est donc le vin blanc qui est à l’honneur ; on commence à se demander où sont les vins rouges réputés…

  – Coté dégustation, le Torrontes sec n’est en effet pas mauvais, assez frais et fruité, mais pas très long en bouche. On a vraiment préféré le Torrontes « vendanges tardives », qui se marierait parfaitement avec le fois gras…même si le vigneron a tiré la tête lorsqu’on l’a suggéré. Pas une faute de goût non, juste qu’il n’aimait pas trop l’idée du gavage des oies…

On a également goûté des vins rouges, notamment des Malbec. C’est quand on a constaté que l’un d’entre eux nous faisait vraiment penser au vin de notre mariage et qu’on est allé vérifié sur Internet qu’on a appris que le Malbec était le cépage du Cahors, sous un autre nom : côt N ! Il est jamais trop tard pour apprendre…

Petit détour par une ferme de production de fromage de chèvre. La visite était marrante : à defaut d’avoir appris quelque chose puisque la guide ne parlait qu’espagnol, et très rapidement, on s’est occupé comme on a pu…

La dégustation était pour le coup décevante. On nous avait prévenu que le fomage de chèvre argentin n’était pas du tout le même que celui qu’on trouve en France ; effectivement, ca ressemble à du boursin de mauvaise qualité (avec toutes les déclinaisons : piment, herbes,…). Les argentins nous concurrencent peut être sur le vin, il ne sont pas prêts de le faire sur le fromage !

La deuxième journée a été beaucoup plus sportive. Après avoir loué des vélos, on les a mis dans un bus qui nous a déposé à la « Garganta del diablo ».

Et c’est parti pour 50 km sur la « quebadra de las Conchas ».

Le plus dur, ce n’est pas la chaleur ou le soleil, ce n’est pas non plus le relief (globalement ça descend). Le plus dur, c’est de devoir s’arrêter à chaque virage pour prendre une photo ! La route est en effet superbe et vraiment unique par rapport à tout ce que l’on a vu jusqu’ici.

Elle offre des multitudes de paysages différents, notamment la « palette de l’artiste » (nom officieux que nous lui avons donné). Des roches marrons, oranges, rouges, bleues (!) et violettes : les photos que l’on a prises nous semblent bien pâles par rapport à l’original…

On peut également y voir des sculptures naturelles : un crapaud, une chaumière, des maisons creusées dans la roche,…

Une des plus belles journées de notre tour du monde. On était par contre tellement fatigués le lendemain, qu’on a passé la journée à ne rien faire (on a fait une dernière dégustation de vin quand même…).

C’était notre dernière étape en Argentine. Après une étape forcée à Salta, on part à nouveau vers le Chili, dans le désert d’Atacama !

Les missions jésuites… ou pas!

Written by sophie. Posted in Argentine

Deux photos, c’est tout ce que vous aurez aujourd’hui ! Ça représente parfaitement tout ce qu’on a pu voir des missions jésuites, en 2 jours…

Initialement, l’idée était bonne. Les missions jésuites des Guaranis ont joué un rôle historique important dans la région frontalière entre l’Argentine, le Paraguay et le Brésil. Sans rentrer dans les détails (enfin un peu quand même), au XVIIe siècle, des jésuites viennent « civiliser la région ». Leur objectif était de créer des villages autonomes pour y développer la culture (notamment par la musique, mais également par l’écriture, la peinture,…), empêcher les esclavagistes portugais d’enlever les indiens Guaranis de la région, et évangéliser évidemment. Ces missions sont vraiment en avance sur leur temps : des services publiques sont créés, les besoins sociaux sont couverts, les durées de travail sont définies,  l’éducation est une priorité (la population guaranis est totalement alphabétisée) et les indiens sont libres ! Malgré quelques ratés, le bilan est vraiment positif : à la fin du XVIIIe siècle, les missions ont acquis un tel pouvoir culturel et économique qu’elles font de l’ombre au royaume d’Espagne et à ses colonies ! Le roi les a donc tout simplement déclarées illégales et les a dissoutes.

Bref, tout ça pour dire qu’avec, en plus, l’élection d’un pape Jésuite argentin quelques jours plus tôt, on avait envie d’en apprendre plus. Malheureusement, le sort s’est (un peu) acharné sur nous.

On arrive tout d’abord à San Ignacio pour visiter la mission « Mini », vers 14h. On y apprend qu’un « son et lumières » est donné tous les soirs à 20h30. Cool, on va donc attendre 19h pour visiter la mission, puis assister au spectacle…Arrivés là-bas, on apprend que les visites se terminent à 18h30 (il y a indiqué 19h30 sur un panneau…) pour rouvrir à 20h. Il faut donc payer 2 fois l’entrée pour voir la mission et le son et lumière. Évidemment, on a réservé notre bus 30 minutes plus tôt pour le lendemain matin… On se contentera donc d’une visite de nuit avec de beaux éclairages ! D’autant plus qu’on a prévu d’aller au Paraguay le lendemain pour visiter deux autres missions « mieux conservées ».

Rien à dire sur le spectacle, c’est assez bien fait (projections d’hologrammes sur des murs d’eau notamment et instructif (audioguide en français disponible, même si le son est mauvais),  même si c’est un peu cucul parfois.

Voilà les 2 photos promises…

Le lendemain, direction Posadas, à la frontière argentino-paraguayenne. On pose nos affaires dans une bagagerie à la gare de bus (pas le temps de passer à l’hôtel…) , on prend un bus pour Encarnacion, ville située de l’autre coté de la frontière. On tamponne nos passeport à la douane argentine, on arrive à la douane paraguayenne…Et là, c’est le drame. Le douanier nous refuse l’entrée, car il y a une erreur sur le passeport de Sophie : le douanier argentin a tamponné « Entrée » au lieu de « Sortie ». Après 10 minutes d’explications, on comprend qu’on a le choix : donner un bakchich à l’employé ou repartir à la frontière argentine faire corriger le passeport…On a oublié de préciser que la frontière est complètement bouchée, et qu’il nous a fallu une heure pour la passer. On n’a pas vraiment envie de payer pour passer la frontière : on repart en Argentine. Une heure plus tard, on tente d’expliquer notre problème, en espagnol bien sûr… Heureusement, ils sont plus sympas de ce coté-là, et on se retrouve devant la « chef des douaniers », qui appose le fameux tampon ! Mais on en a tellement marre, qu’on décide de rentrer à l’hôtel. On ne va pas se battre contre le destin : nous ne verrons pas de mission jésuite !

Cumpleaños feliz en Iguazu

Written by sophie. Posted in Argentine

On peut difficilement trouver un meilleur endroit pour fêter son anniversaire. Les chutes d’Iguazu, les plus belles du monde selon certains. On va en juger par nous-même.

On s’installe à Puerto Iguazu, une ville argentine à la frontière de 3 pays : le Brésil, le Paraguay…et on vous laisse deviner le dernier.  On peut d’ailleurs observer d’un seul regard les 3 pays, séparés par deux fleuves, en allant au point de vue « Tres Fronteras ». Pas forcement très beau, mais symboliquement intéressant.

Au fond à gauche c’est le Paraguay et à droite c’est le Brésil!

Sur chaque rive, un obélisque au couleur du pays symbolise le traité ayant défini officiellement les frontières entre les 3 pays.

Les chutes d’Iguazu sont quant à elles partagées entre le Brésil et l’Argentine, la majorité (et la partie la plus impressionnante) étant sur le territoire argentin. Nous partons donc pour une journée de promenade au milieu des centaines de cascades du parc national. A l’arrivée, premier point négatif : le prix. Deuxième point négatif :  Chemin bétonnés, passerelles, petit train, magasins de souvenirs et restaurants…on a l’impression d’être à Eurodisney !

Mais on oublie vite tous ces défauts lorsqu’on découvre les chutes, au loin…

…d’un peu plus près…

…puis carrément en dessous (on ne dirait pas, mais c’est vraiment une douche que l’on prend)

Comme on vous le disait, il n’y a pas qu’une seule chute à Iguazu : on en voit des petites, des hautes, des paisibles, des déchainées…

Et on peut se promener en-dessous, au-dessus… Bref, on voit de tout, et de partout !

On rencontre aussi pas mal d’animaux dans le coin. Des lézards-caméléons, des papillons colorés, des oiseaux et des coaties (on ne sait pas trop ce que c’est mais ca ressemble à un raton-laveur).

(Aurélie, on a pensé à toi en prenant cette photo… tu aurais pu passé des heures devant les nuées de papillons ;) )

Pour le clou du spectacle,il faut prendre le petit train (ou marcher 1h) et traverser la rivière Iguazu (sur plus d’1km quand même)

On arrive alors à la Gargantua del Diablo, la plus haute chute d’Iguazu : 90m de hauteur, entre 1500 et 6500 m3/s en fonction des saisons. Et une impression incroyable que l’eau disparait d’un coup, sans raison, dans un trou quasi-circulaire. Ajouter à cela les « fumées d’eau » et le bruit assourdissant…on a vraiment l’impression  d’être au-dessus d’un puits sans fin.

PS: Les photos n’ont pas été trafiquées, les arc-en-ciels sont bien réels!

Buenos Aires

Written by guillaume. Posted in Argentine

 Nous voilà maintenant dans la capitale argentine, Buenos Aires.  C’est l’une des plus grandes villes d’Amérique du Sud (13 millions d’habitants), composée de nombreux quartiers aux différentes ambiances, chacun ayant son club de foot bien sûr ! La ville nous a vraiment plu. Bien qu’elle soit gigantesque, elle est agréable à vivre (ou en tout cas à visiter) : c’est peut être son architecture « européenne », ses spectacles de rue, le climat (beau mais pas trop chaud), les portènes (habitants) eux-mêmes (sauf dans le metro, où ils font au moins autant la tête qu’à Paris…), bref l’atmosphère !

On est resté 4 jours, et on n’a au final visité qu’une petite partie de la ville (en même temps, on a volontairement choisi de ne pas « trop en faire »).

On a eu le droit, dès notre arrivée en bas de notre hôtel, à un spectacle de Tango moderne : parfait pour nous mettre dans l’ambiance !

En nous promenant, on est tombé  un peu par hasard sur un obélisque de ciment, construit en 1936 pour commémorer les 400 ans de la fondation de Buenos Aires.

Puis on est allé visiter la Casa Rosada, édifice de couleur rose de style Renaissance. C’est là que se trouve le siège du Pouvoir exécutif de l’Argentine : on peut le visiter tous les week-end.

A l’intérieur, une décoration « classique »…

 …côtoie des « tableaux » plus modernes.  L’effet est étrange.

On peut également accéder au balcon, qui donne sur la « plaza de Mayo »

On a aussi vu le cimetière de la Recoleta. Il n’y a ici aucune tombe, seulement des caveaux familiaux. On peut presque se croire dans une petite ville en se promenant dans les allées.

Mais si le cimetière est connu, c’est surtout pour ce caveau…devant lesquels les argentins (et nous aussi d’ailleurs) font la queue pendant 10 minutes.

Ils viennent plus précisément voir Eva Peron, icône en Argentine suite à ses discours et actions en faveur des pauvres et des femmes.

Voilà, un article court mais un article quand même…

El fin del mundo

Written by sophie. Posted in Argentine

On passe la frontière entre le Chili et l’Argentine pour la 3ème fois, en traversant cette fois le célèbre détroit de Magellan (la frontière est en réalité quelques kilomètres plus loin).

Il fait pas chaud, pas beau, mais on reste courageusement sur le pont pendant toute la traversée, nous imaginant à la place des premiers navigateurs ayant parcouru ces eaux.

On arrive dans une région « mythique » : la terre de feu, également surnommée « le bout du monde ». On pose nos valises à Ushuaïa, ville mondialement connue pour être la plus australe du monde…même si ce n’est pas tout à fait vrai ! Il existe une ville Chilienne, Puerto Williams, également en Terre de feu, encore plus au Sud. Mais avec 3000 habitants, elle est trop petite pour être considérée comme une ville par les Nations Unies ( 20000 habitants au minimum, source : blog trouvé par une recherche google, information non vérifiée…)

On avait rencontré beaucoup de gens déçus par Ushuaïa, la considérant comme un simple port industriel sans intérêt touristique. On a pour notre part vraiment aimé. On s’est déjà aperçu en discutant avec les gens que chacun a des « coups de cœur » différents. Et de la même manière, tout le monde a eu des mauvaises expériences, mais personne au même endroit. La perception que l’on a d’un lieu dépend de nombreux facteurs : la météo en premier lieu, mais également l’hôtel et les gens qu’on rencontre, le choix des visites, le nombre de touristes au mètre carré, le temps qu’on y passe (enfin plutôt l’impression de courir ou de prendre son temps), et…l’attente suscitée par l’endroit avant d’arriver. A Ushuaïa, nous avons peut être eu de la chance !

On a renoué avec nos anciennes habitudes touristiques : visite de prison et animaux !

Comme presque toutes les villes qu’on visite, Ushuaïa était au départ une ville pénitentiaire. En plus de la prison en elle même, le musée comprend une partie sur les explorateurs / navires historiques de la région. Instructif, il est par contre très mal organisé : difficile de suivre le fil.

On peut partir en excursion pendant plusieurs jours en Antarctique à partir d’Ushuaïa, ça doit être impressionnant. Nous, on s’est limité à l’excursion d’une journée pour aller voir…les pingouins ! Sous le soleil…

Premier arrêt : l’île aux lions de mer. De loin déjà, on sent (au propre comme au figuré) que cette île n’est pas comme les précédentes.

Et en effet, il y a sur ce bout de caillou des dizaines de lions de mer. On a croisé de nombreuses îles désertes, et on les trouvent tous entassés. Il y a les mêmes problèmes de logement qu’à Paris, sauf qu’ici, un bon coup de crocs permet de récupérer l’appartement du voisin.

On trouve aussi sur l’île des…cormorans. Et non, c’est blanc et noir comme les pingouins, ca se met debout sur ses pieds comme les pingouins, mais ce ne sont pas des pingouins !

Deuxième arrêt : le phare, symbole de la ville. En rouge et blanc, seul sur sa petite île au milieu du canal de Beaggle, avec les montagnes (ou les nuages) derrière, c’est le cliché de la carte postale !

Et enfin, après 3h, on les aperçoit. Il nous attendent sur la plage, pas du tout effrayés par le bateau (il doivent avoir l’habitude maintenant).

Certains prennent même la pause.

 On a également fêté Noël à Ushuaïa ! Une petite explication s’impose : (belle)-sœur et (beau)-frère nous ont gentiment fait cadeau d’un restaurant « pour nous sortir de la misère et nous permettre de bien manger au moins une fois pendant le voyage ». On a mis un peu de temps, mais on a enfin trouvé l’endroit idéal : rien de mieux  que d’être au bout du monde pour aller dans le « meilleur restaurant » de la ville déguster des coquilles Saint-Jacques, du King Crab (spécialité de la région), une « marquise au chocolat », et autres… Merci !

Un peu de sport pour éliminer l’excès de la veille…direction le parc national « Tierra del Fuego ». Toujours sous le soleil, on profite une dernière fois des paysages enneigés et du froid du Sud de l’Amérique du Sud, avant de prendre un avion pour Buenos Aeres.

A première vue, c’est très similaire au reste de la Patagonie. Mais on trouve quand même des nouveautés. Enfin, on en a trouvé sur le moment, mais on est incapable de s’en rappeler maintenant. Bref, « same same, but different » comme disent certains…

C’est également l’occasion de prendre en photo un faucon une buse un rapace.

 Et on finit notre parcours par 2 lacs, aux noms explicites : le laguna verde

Et le laguna negra.

Torres del Paine : journal de bord

Written by sophie. Posted in Chili

Jour 0

Notre bus vers l’inconnu part à 14h. Il nous reste 4h pour finir nos sacs et faire les dernières courses. Nous connaissons maintenant notre itinéraire, synthétisé par ce schéma :

 

Le circuit du W de Torres del Paine est, comme son nom l’indique, en forme de W. Nous profiterons de cette particularité pour éviter de porter nos sacs à dos dans les « branches » du W. Ça reste quand même un vrai challenge pour nous : marcher en montagne pendant 4 jours, 8 à 9h par jour, la moitié du temps avec nos sacs : on n’est pas certains de revenir…

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Il est 13h, les sacs sont faits ! Nous emportons notre tente, des affaires de rechange et surtout des vêtements chauds pour la nuit. Nos duvets sont en effet prévus pour des températures supérieures à 11°C ;il risque de faire 0°C…Nous allons avoir froid ! Nous n’oublions pas non plus nos manteaux et ponchos, même si la météo devrait être avec nous.

La nourriture a été un vrai casse-tête : comment prendre assez de nourriture pour 4 jours, qui se conserve, et en limitant le poids. Nous achetons pour le soir des pâtes, du riz, des noodles, et de la soupe (pour les légumes !). Les déjeuners seront composés de pain, au début, puis fajitas avec chorizo et/ou fromage. On complète avec quelques fruits, des barres céréalières, des gâteaux et des bonbons !

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Ca y est, nous sommes dans le bus, nous ne pouvons plus reculer. Nous voyons défiler les paysages typiques de Patagonie, presque familiers maintenant mais toujours impressionnants. Nous rencontrons 5 autres français dans le bus : un père et son fils, un voyageur solitaire et un couple faisant également un voyage autour du monde !

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17h15…euh…17h51 avec le retard chilien habituel, nous arrivons à l’embarcadère de Pudeto. Un bateau doit nous emmener à notre premier refuge…Aucune marche prévue ce jour-ci, on se réserve pour demain. Nous profitons de la traversée pour prendre une cinquantaine de photos, il faut dire que le paysage vaut le coup !

Nous sommes un peu surpris du nombre de personnes dans le camping ! Nous trouvons quand même un terrain à peu près plat où nous plantons notre tente.

Direction la cuisine pour le dîner, car on nous a bien répété 10 fois que nous ne pouvions utiliser notre réchaud à gaz que dans des endroits bien précis : plusieurs incendies ont en effet ravagé la forêt depuis quelques années.

On se couche avec le soleil. Le sol est dur, l’air est frais : nous utilisons nos deux couvertures de survie (l’une en dessous et ‘autre au dessus) pour nous isoler du froid. La nuit promet d’être longue…

 

Jour 1

On est encore vivant, et on a encore tous nos doigts ! Après un petit déjeuner royal (café, pain et nutella, orange), on laisse nos affaires dans la tente direction le glacier Grey. Nous avons, d’après la carte, 3h30 de marche jusqu’à un refuge, puis 30 minutes avant d’atteindre le glacier. Et il faudra ensuite repartir…

Dès les premiers mètres, nous nous apercevons que nous avons perdu un compagnon, resté à l’hôtel. Phil Rooj s’est défilé !

Au bout d’une petite heure, nous arrivons à un premier lac. On nous avait mis en garde contre « l’air con » qu’on aurait à chaque point de vue, mais on tombe dans le panneau dès le premier ! On essaiera d’être moins surpris les prochaines fois.

Nous avançons assez rapidement. Nous sommes même étonnés de doubler tant de personnes, et d’être dépassés par si peu : sommes nous partis trop vite ? Nos précédentes randonnées ont-elles porté leur fruit ? Nous verrons plus tard. Le glacier apparaît au loin…

Trois heures de marche et « déjà » au refuge. Il n’a d’ailleurs de refuge que le nom, c’est plutôt un hôtel de luxe. Pas étonnant que les prix soient si élevés… Une petite quinzaine de minutes plus tard, nous sommes arrivés. Même s’il est moins impressionnant que le Perito Moreno, son coté naturel et préservé nous plaît ! On a en plus l’impression d’être seuls : la zone est suffisamment grande pour que personne ne se gêne.

Deux heures de pause et un déjeuner face au glacier, on en a profité au maximum. On a vu une sirène, un éléphant et un randonneur…sculptés dans la glace des Icebergs !

Mais il est temps de repartir. On sent un peu la fatigue, mais on avance encore rapidement.

On croise le couple de français qui monte. Ils ont en effet privilégié la marche au bateau, et on donc une demi journée de retard (qu’ils rattraperont d’ici ce soir).

Retour au camp de base, pour une douche chaude bien méritée… le challenge consiste à sortir de la salle de bain plus propre qu’en y entrant. Pas si facile vu l’état et la propreté de la douche…

On dîne en compagnie des deux français, et on se rend compte qu’ils sont encore moins équipés que nous : pas de réchaud ni casserole, pas assez de nourriture et pas d’argent chilien ! On « admire » aussi leur flegme, parce que ça n’a pas l’air de les déranger…

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Il est 21h, on rentre dans notre tente. Comme la nuit précédente, on espère dormir un peu. On ne peut pas dire qu’on soit enjoué lorsque l’on se glisse dans nos sacs de couchage, c’est même le pire moment de la journée !

 

Jour 2

Le réveil sonne à 7h. Même ici, les horaires ne sont pas tout à fait libres : il faut en effet passer un point de contrôle avant midi, sinon, nous ne pouvons théoriquement pas grimper la deuxième branche du W. Lever immédiat…enfin une vingtaine de minutes plus tard. On valide encore une fois le théorème du fainéant : quelque soit la nuit que tu passes, et même si tu es réveillé 15 minutes avant que ton réveil sonne, à partir du moment où tu dois te lever, tu es soudainement très fatigué !

Notre courage est cependant récompensé : la journée s’annonce encore ensoleillée. On se met en route, cette fois avec les sacs sur le dos. Nous avons 2h30 pour atteindre le camp Italiano, où nous laisserons nos affaires avant de pénétrer dans la « Valle del Frances » (vallée du français).

La marche se passe plutôt bien. Ça fait une heure qu’on longe un lac, et l’on devine à l’horizon la vallée que l’on souhaite atteindre.

 

Notre bouteille d’eau se vidant, nous la remplissons à l’une des nombreuses rivières que nous traversons. On nous a en effet affirmé que cette eau était potable, nous nous sommes jetés à l’eau hier déjà, sans souci pour l’instant !

Nous sommes arrivés à la première étape de la journée. Nous posons nos sacs en équilibre sur un arbre, pour les protéger d’une éventuelle pluie. Impossible de monter la tente, le camp Italiano est en effet fermé pour rénovation. Notre aubergiste nous a cependant donné l’astuce pour y dormir : il suffit d’arriver au camp après 19h pour que les Rangers nous laissent nous y installer… Le camping le plus proche étant en effet à 2h de marche, les responsables du parc n’ont pas tellement d’autre choix.

On commence l’ascension. Le chemin n’est pas vraiment tracé, et nous nous dirigeons un peu à l’aveuglette au milieu des cailloux. Heureusement, des marqueurs oranges nous confirment que nous sommes sur la bonne route.

La marche est vraiment amusante : on traverse les ruisseaux en sautant sur des pierres, on escalade des rochers,… Un peu fatigante aussi quand il faut descendre pour remonter en suivant le terrain vallonné.

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Ca y est, nous sommes arrivés, en 1h au lieu des 2h30 théoriques…Ah non, nous ne sommes qu’au premier point de vue ! Mais vu le panorama, la pause s’impose.

On est reparti depuis 30 minutes maintenant. Perdus dans la forêt, longeant une rivière au débit impressionnant, les jambes lourdes et l’estomac vide (on s’est lancé le défi de ne manger qu’une fois en haut), on espère que le prochain point de vue sera aussi impressionnant que le précédent.

On retrouve le couple de Français juste avant la « montée finale ». On la fera donc ensemble, ça nous donnera un regain d’énergie. On pense enfin à leur demander leur prénom, il serait temps après 2 jours…

Installés « confortablement » sur des pierres, on profite d’une vue exceptionnelle sur la vallée. Même si certaine la trouve un peu décevante, certain l’apprécie vraiment… On partage nos aventures de voyage avec « Adi et Mimi », l’occasion de bien rire de nos pires expériences !

 A peine 45 minutes de marche, nous voilà déjà revenu au premier point de vue. La descente va vraiment plus vite que la montée. Il ne nous reste « que » 3h à patienter avant de revenir au camp Italiano. L’occasion d’ajouter quelques clichés aux centaines de photos prises depuis le début du trek. Comment aurait-on fait avec un appareil à pellicule ?

Pourquoi a-t-on été si impatient ? On nous avait bien dit d’arriver après 19h, mais nous avons estimé que 18h30, c’était suffisant.

Le ranger a demandé aux garçons venus récupérer les sacs de continuer leur route. Heureusement, il a changé immédiatement d’avis en voyant les filles, restées en arrière…L’égalité des sexes soit disant…

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Pâtes à moitié cuites ou renversées selon les couples, on passe quand même une très bonne soirée. Puis vient l’heure tant redoutée de se coucher…

 

Jour 3

La journée qui s’annonce est la plus dure de notre trek : 9 h de marche avec nos sacs !

On reprend la route à deux, Adi et Mimi étant partis plus tôt pour atteindre un refuge encore plus loin.

On pensait que cette journée serait sans grand intérêt, on se trompait. On découvre encore de nouveaux paysages. On atterrit sur une plage, dont la vue n’a rien à envier à celles d’Asie et d’Océanie. Si seulement l’eau n’était pas si froide…

Pour la 457 fois, on dit « Hola » à un groupe de personnes que l’on croise. A première vue, il y a une majorité de Chiliens et autres Sud-Américains (logique), d’Israéliens (qui voyagent beaucoup en Patagonie après leur service militaire) et… de Français (comme partout dans le monde !).

On a pris un raccourci. Le chemin n’existe pas sur la carte, mais un panneau nous l’a indiqué…Nous sommes incapables d’estimer le temps restant, mais nous savons que nous marchons depuis 5h !

Ça monte, ça monte, ça monte. On commence à sentir le poids des sacs…Les montagnes nous paraissent maintenant plus cruelles que belles. Chaque sommet nous fait croire que c’est le dernier, mais une fois arrivés, un autre se dresse devant nous !

On n’arrivera jamais au bout ! Nous venons de croiser un canadien que l’on avait rencontré à Valparaiso, qui nous a donné de faux espoirs. Il a commencé sa phrase par « Vous êtes bientôt arrivés » et l’a finit par « Il ne vous reste plus qu’une heure ». Pour nous venger, on lui a appris qu’il en avait encore pour au moins 3h !

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Ça y est, on est enfin en haut. On a complètement oublié de prendre des photos dans la montée, on se rattrape un peu maintenant. On aperçoit le refuge Chileno au loin…

Laisser tomber son sac à ses pieds pour ne plus le reprendre de la journée, quelle agréable sensation ! Nous plantons la tente sur une plate-forme : le sol sera dur, mais au moins il sera droit.

On prend également une bonne douche chaude, parce qu’on commençait à ne pas sentir très bon…

Malheureusement, on arrive à la fin de nos vivres : ce soir, ce sera donc noodle !

 

Jour 4

Nous avons fait la grasse matinée. Le programme de la journée ? 2h30 de marche pour atteindre les « 3 Tours », retour au refuge Chileno, puis 2h de descente pour rejoindre notre navette, à 19h. Nous avons donc tout notre temps, et nous comptons ne pas nous presser.

Nous sommes content de replier la tente pour la dernière fois…Même si le trek est vraiment superbe, nous avons hâte de nous reposer à l’auberge, et de dormir au chaud dans un lit.

La première partie se passe bien. Les jambes sont un peu lourdes, mais nous sommes plus que jamais déterminés ! On marche dans la forêt, on traverse des rivières, on monte et on descend au grès du relief…bref, la routine…

Nous sommes à 45 minutes du « Mirador Las Torres ». Mais la partie qui nous attend est également la plus pentue. On s’est équipé de bâtons improvisés pour faciliter notre progression : ça nous aidera peut être, et puis, ça fait bien sur les photos !

Pour la première fois depuis le début du trek, on a mis plus de temps que ce qui est théoriquement prévu…On met ça sur le dos de la fatigue cumulée ces derniers jours. Peu importe, on est en haut et on profite ! On remercie encore Sainte Claire pour le temps qu’on a eu pendant ces 4/5 jours. Sous la pluie, nous aurions certainement moins profité de notre périple…

C’est parti pour la descente : environ 700m de dénivelé jusqu’en bas.

Moins fatiguant pour le cœur et les poumons, mais les genoux prennent le relais, surtout après avoir récupéré nos sacs. On fait plusieurs pauses pour rester un peu plus dans ces paysages magnifiques.

Nous avons vaincu le W ! On est vraiment fier et content. Tout s’est idéalement passé, on a réussi le défi haut la main. Avec un peu de volonté, ce n’était finalement pas si dur. Et le jeu en valait la chandelle : on en a pris plein les yeux !