Journée ordinaire autour du monde

Written by sophie. Posted in Brésil, Uncategorized

Sao Paulo est une grande ville. C’est même une mégalopole, 5ème plus grande agglomération urbaine du monde. La vie doit y être assez agréable ; la visite est intéressante, sans plus.

On va vous raconter notre journée dans cette ville, une journée assez représentative des « journées ordinaires » que nous avons vécues, celles où il ne se passe pas grand chose, où l’on ne voit rien d’exceptionnel, mais qui sont au final le « luxe » de ceux qui voyagent longtemps et qui peuvent se permettre de se reposer.

 

8h : Après avoir patienté une demi-heure dans son lit, Sophie se lève. Premier réflexe : allumer son téléphone pour consulter ses mails.

8h15 : Guillaume ouvre un œil, et le referme.

8h30 : Guillaume se lève. Premier réflexe : allumer son téléphone pour consulter ses mails.

8h45 : Petit-déjeuner. Le bon point de l’hôtel : un buffet à volonté, avec pain, fromage, jambon, jus d’orange, café, fruits,… Ça compense le fait de devoir dormir à nouveau en dortoir. Cette nuit, il n’y a d’ailleurs eu aucun problème, tant mieux.

10h (oui, on prend notre temps) : On se fait des croques-monsieur à emporter. Il n’y a pas de petites économies…

10h15 : Douche. On a eu la flemme de la prendre hier soir (on ne sentait pas mauvais de toute façon). Première et deuxième douches froides, la troisième sera la bonne.

10h45 : « Bon, on y va ? », « Ouais, juste deux minutes, je regarde un truc »

11h15 : Départ vers l’arrêt de bus. Il passe juste  sous notre nez.

11h50 : Le bus arrive enfin. On se demande pourquoi c’est dans les pays « développés » qu’on attend le plus les transports en commun. En Bolivie, les bus passaient toutes les 2 minutes maximum.

12h15 : On découvre la « Praça de Sé », et sa cathédrale. C’est bon, on a vu l’immanquable de la ville,  le « 3 petits routards »…Bof

12h25 : Une autre place, un collège jésuite, un édifice néoclassique.

12h30 : Nous voilà dans le quartier des affaires de Sao Paulo. Il y a 6 mois, ça nous aurait amusé de voir toutes ces personnes en costume/tailleur déambuler comme des fourmis. Aujourd’hui, on s’imagine tristement à leur place dans quelques semaines…

12h35 : On lève les yeux pour « admirer » la tour Altino Arantes, cousine sud-américaine de l’Empire State Building.

13h00 : Place de la République. La parc tropical au milieu de la place est une bonne surprise. On en profite pour faire la pause déjeuner.

13h30 : On se décide à rentrer à pied. Outre le fait qu’on découvrira ainsi un peu plus la ville et qu’on n’a pas grand chose d’autre à faire, c’est aussi et surtout le moyen de prendre une glace ET une bière sans culpabiliser : on a économisé le ticket de bus !

 15h30 : De retour à l’hôtel. Premier réflexe : allumer son téléphone pour consulter nos mails.

16h30 : Deuxième sortie de la journée, pour aller retirer de l’argent et faire les courses !

 17h15 : De retour à l’hôtel. Premier réflexe : allumer son téléphone pour consulter nos mails.

19h30 : La pizza surgelée  est dans le four. On a quand même pris des tomates-cerise et des poivrons pour accompagner la bière et nous donner bonne conscience

20h00 : Tous les brésiliens sont devant le poste de télé. C’est pourtant demain que le Brésil joue (coupe des confédérations). Des gradins dans la rue, des fanfares, des feux d’artifice, des commentateurs sportifs…que se passe-t-il ?

20h05 : Ah ok, c’est une manifestation. Enfin, c’est plutôt LA manifestation, contre l’augmentation des prix des transports en commun, les coûts liés à la coupe du monde et la corruption en général. C’est incroyable de voir un pays où les manifestations sont si rares qu’elles passent en direct et en prime-time à la télé. On a en plus le droit au son stéréo, car le cortège passe juste devant notre hôtel. Vite, tout le monde se lève pour jeter un oeil.

21h30 : On décide de laisser nos amis brésiliens et de nous « exiler » dans la chambre pour regarder une série (téléchargée légalement bien sûr).

23h00 : Bonne nuit. Dernier reflexe : allumer son téléphone pour consulter nos mails !

 

 

Premiers pas en Equateur

Written by sophie. Posted in Equateur, Uncategorized

 L’équateur, un nouveau pays que nous allons découvrir pendant à peine 3 semaines. On aurait aimé y rester plus longtemps (surtout depuis qu’on y est en fait), mais à 1 mois du retour, ce n’est pas vraiment possible. On ne verra donc qu’un petit bout du pays !

Nous faisons un premier arrêt à Cuenca, ville coloniale (encore !) inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco (encore!). Alors, c’est vrai que la ville n’est pas moche, que certains bâtiments sont même superbes,  et qu’il est agréable de se promener dans les ruelles ou le long de la rivière, mais on a quand même rien trouvé d’exceptionnel. Peut-être est-ce dû aux nuages et à la pluie qui nous ont accompagnés dans notre visite et/ou au fait que tout était fermé parce qu’on était dimanche…Ou alors, on devient juste insensibles !

Le parc national Cajas, à une heure de la ville, nous a par contre totalement convaincu. Lors d’une courte balade de 3 heures, on a retrouvé un sentiment de liberté et de solitude qui nous avait un peu manqué au Pérou. C’est simple, seulement 8 personnes (dont nous) ont visité le parc cette journée-là. En plus, comme tous les parcs en Équateur depuis 2012, il est gratuit. Une mesure visant à « encourager le tourisme et inciter les équatoriens à s’intéresser à la biodiversité de [leur] pays ».

Que demander de plus ? Le soleil ? Il était même au rendez-vous !

Le  paysage est vraiment singulier, l’atmosphère est paisible, le tout est superbe.

Le parc est composé de centaines de lagunes. On en verra une bonne vingtaine: des grandes, des petites, des tordues et même des poilues !

Et pour conclure cette journée en beauté, on se fera ramener dans le pick-up d’un employé du parc. Même pas besoin d’attendre le bus!

C’est bon, on a vu le Machu Picchu !

Written by sophie. Posted in Pérou, Uncategorized

 Dernière étape avec nos compagnons de route, et pas la moindre : Cusco et sa région. Le nom ne vous dit rien ? Sachez simplement que c’est de cette ville qu’on part visiter le Machu-Picchu !

Mais ce n’est pas tout. Cusco était la capitale de l’empire Inca. La région est pleine de vestiges de temple, ville et autre, assez bien préservés, et regroupés dans ce que l’on appelle en toute simplicité « la vallée sacrée ». Pour la n-ième fois sur ce blog, suivez le guide !

Premier arrêt à Pisac, un ensemble de murs et de maisons perché en haut d’une montagne. Plus que les ruines, c’est d’ailleurs l’intégration de la ville à son environnement qui impressionne.

Typiques des villes Incas, des cultures en terrasse à perte de vue épousent la montagne. Elles avaient 4 rôles :

- Elles permettaient de solidifier la montagne, et d’éviter les glissements de terrain

- C’était aussi des terrains agricoles

- Elles avaient un but esthétique

- Et c’était avant tout un don à la Pachamama, la « terre/mère-nourricière », l’une des plus importantes déesses andines

 

Conseil aux voyageurs (oui, nous avons remarqué sur google analytics que plusieurs personnes consultaient notre blog pour avoir des infos, et nous en sommes fiers !) : Ne partez surtout pas voir ces ruines avec un tour organisé. Nous avons fait la malheureuse expérience : entre des arrêts-shopping dans des marchés touristiques, avant une pause-déjeuner d’une heure, et après un speech (intéressant cependant) de 20 minutes, il ne vous restera que 40 petites minutes pour visiter le site. Bien insuffisant pour en faire le tour et se balader dans les chemins aux alentours.

On est quand même parti rapidement voir « les petits trous dans la montagne ». Il s’agit en fait de tombes : on se demande comment les Incas y transportaient les corps…

Une dernière photo…et c’est fini !

 

La région est en elle-même superbe, comme souvent au Pérou. Peut être pas le plus beau, mais certainement le plus étrange, cette colline en forme de…grenouille selon les Incas (ou en tout cas d’après notre guide). On y voit plutôt un poulpe.

 Nous voilà à Ollantaytambo, un temple que les Incas n’ont pas eu le temps de terminer avec l’arrivée  des Espagnols.

Si vous ne distinguez pas les ruines sur la photo précédente, c’est normal. C’est en fait la vue depuis ce fameux temple. Par contre, vous auriez dû y voir ceci :

Une tête sculptée naturellement dans la montagne : pas la peine de préciser que les Incas la considérait comme divine. Coïncidence surprenante, on peut voir une deuxième tête sur la même montagne. Si ce n’est pas une montagne sacrée…

Et voilà le temple, de loin

De plus près

D’encore plus près

Et de très près !

Pour ceux que ça intéresse, il s’agit d’une Chakana ou croix andine (non terminée). Elle représente, entre autre, la jonction entre le monde supérieur, habité par les dieux, la terre,  le monde du mileu pour les hommes  et le monde inférieur, réservé aux esprits et anciens. Plus globalement, cette croix permettrait une compréhension totale du monde qui nous entoure…Rien que ça !

Sur le chemin du retour vers Cusco, nous nous sommes arrêtés à Chinchero, un village de tisserands à l’entrée de la vallée sacrée. On a eu le droit à une petite présentation de leur travail : lavage, teinture, filage et tissage de laine d’Alpaga. Bizarrement, c’était vraiment bien et pas du tout attrape-touriste. Même s’ils cherchent à vendre leurs produits, les habitants n’insistent pas du tout et sont vraiment content de simplement partager leur savoir-faire et leurs traditions. Un bonne surprise donc !

Et maintenant le moment que vous attendiez tous avec impatience, notre expédition au Machu-Picchu !  « Expédition » est bien le mot, puisqu’il nous a fallu pas moins d’une journée entière pour arriver jusqu’à Agua Calientes, un village au pied des ruines, sans aucun accès routier. Deux possibilités pour y arriver, si vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire un trek de 4 jours dans la région :

 - par le train direct depuis Cusco

 - en prenant un bus qui vous emmène, après 6h de route, dans une centrale hydraulique à proximité, puis rejoindre la ville à pied en 3h.

Inutile de vous dire qu’on a choisi la 2ème solution, beaucoup plus folklorique (et moins chère…). D’autant plus que le chemin est vraiment sympa et les paysages toujours aussi extraordinaires.

Impossible de se perdre, il suffit de suivre la voie ferrée…

…et se pousser lorsqu’un train passe.

Départ à 4h45 le lendemain…le Machu Picchu se mérite ! Il se mérite d’autant plus si vous décidez de gravir les quelques 2000 marches jusqu’à l’entrée plutôt que de prendre le bus. Partis en pleine nuit, il fait jour quand nous arrivons, vers 6h. Une belle performance puisqu’on nous avait indiqué qu’il nous faudrait entre 1h30 et 2h.  On en profite pour jeter un coup d’oeil sur la vallée : on était tout en bas il n’y a pas si longtemps !

Le site n’est pas encore ouvert, nous attendons quelques minutes…puis c’est la ruée ! Il faut dire que des 2000 visiteurs autorisés par jour, il doit bien y en avoir 1500 qui viennent à l’ouverture.  Première photo avant que les premiers rayons du soleil atteignent les ruines…

Puis le soleil arrive (oui, la photo ci-dessous est inutile, mais il était sensé pleuvoir ce jour là, on était donc bien content de le voir !)

On avait vraiment peur d’être déçu par la visite. Peur que le nombre de touristes au m² soit insupportable, peur de ne pas pouvoir faire un pas de travers sans être sifflé par les « gardes », et tout simplement peur de ne pas trouver le site aussi beau que dans nos attentes. Et bien, on a plutôt été agréablement surpris : il y a du monde, mais c’est suffisamment grand pour que personne (ou presque) ne se gène, on est libre de se promener dans les ruines et c’est vraiment beau !

Autre conseil aux voyageurs (décidément !) : la majorité des touristes repart le soir même pour Cusco. Ils sont donc obligés de prendre le train/bus en début d’après-midi, abandonnant le Machu Picchu après une visite au pas de course. On vous conseille de dormir une nuit de plus à Agua Calientes : vous aurez le Machu Picchu pour vous (ou presque) l’après-midi !

Comme on avait le temps, on a décidé de prendre de la hauteur. La montagne la plus connue du site est le Huayna Picchu, mais il faut acheter son billet longtemps en avance pour y accéder. Évidemment, nous ne l’avions pas prévu. Nous nous sommes donc contentés de grimper en haut de la Montaña Machu Picchu, moins connue, beaucoup moins fréquentée, et plus haute que la précédente. Aucun regret donc.

On ne connait pas le chiffre officiel, mais on a estimé qu’il y avait facilement 3000 marches supplémentaires pour atteindre le sommet. Agua Calientes étant à 2040m d’altitude, on a « escaladé » 1000m en une journée !

Malgré la fatigue, la chaleur, le manque de souffle, le mal aux genoux (et les plaintes), ça en valait la peine ! La vue plongeante sur les ruines est tout simplement exceptionnelle.

On prolonge un peu le plaisir avec une petite séance photo…

…et un dernier tour dans les ruines.

Puis il est temps de rentrer, se doucher, dîner, dormir, (petit)-déjeuner, marcher (sur la voie de train), déjeuner, attendre le minibus pendant 2h, rouler pendant 30 minutes, s’arrêter pour permettre au chauffeur de déjeuner, faire tomber une étagère entière d’un minimarket, rouler pendant 15 minutes, s’arrêter pour « prendre l’air », repartir pour 30 minutes, attendre que la route ouvre à 18h, reprendre la route 1h15, s’arrêter à nouveau pour « reprendre un peu d’air, une dernière fois », rouler, s’arrêter finalement encore une fois (qu’est ce qu’on avait envie de prendre l’air…), arriver vers 22h, dîner (optionnel), et dormir…Oui le retour a été mouvementé !

Le lendemain, pour le dernier jour au Pérou de nos compagnons, on visitera Cusco et ses innombrables ruelles. Il est ensuite temps de leur dire au revoir ; nous les retrouverons dans à peine 2 mois. Nous décidons pour notre part de rester dans cette ville quelques jours de plus, mais ceci est une autre histoire…

7 jours au Lac Baïkal

Written by sophie. Posted in Russie, Uncategorized

Après 4 jours de train (qui feront l’objet d’un autre post un peu plus tard), nous sommes enfin arrivés à Irkutsk, point de départ d’une semaine d’excursions autour du lac Baïkal.

Nous arrivons le matin à la gare, et à peine sortis, 4 chauffeurs de taxi nous sautent dessus pour nous proposer de nous amener à notre guesthouse. Heureusement, nous avons lu le Lonely qui dénonce l’arnaque…et nous nous mettons à la recherche d’un bus. Au bout d’une demi heure, nous en trouvons un qui « accepte » de nous déposer pas trop loin.

Irkutsk est une petite ville moins touristique que Saint-Pétersbourg et Moscou. Ça nous a permis de voir vraiment à quoi ressemble une ville russe (de l’est). On fait le tour en une demi journée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le lendemain matin, départ pour l’île d’Olkhon. Un trajet de 6h de mini-bus nous attend, dont 2 sur une route non goudronnée, avec un chauffeur russe, donc taré. Bonne nouvelle, nous sommes avec d’autres étrangers (c’est pas qu’on n’aime pas les russes, mais ils ne parlent ni anglais ni français). On fait donc notre première expérience d’auberge espagnole, avec deux irlandais, un autrichien, une suissesse, deux allemands et deux françaises ! Vraiment sympa.

On se rend aussi compte qu’aucun d’entre nous n’a de logement, alors que les auberges sont en général pleines à cette période. Mais pas de panique, « il parait » que l’on peut facilement trouver un logement chez l’habitant une fois sur place…

Et effectivement, une fois là bas, on trouvera un russe qui nous accueillera tous (enfin on a échangé les 2 allemands avec 2 autres allemands), pour un prix deux fois moins cher que ce que l’on avait prévu, et avec une chambre pour nous deux seulement ! Bon, les toilettes sont au fond du jardin…et la douche aussi. Oui, on a oublié de préciser qu’il n’y avait pas l’eau courante sur l’île. La douche se compose donc d’un bidon d’eau froide posé dans une cabane, et on vous laisse imaginer les toilettes !

 

 

 

Soirée bière avec les autres et le lendemain, balade de 4h sur les côtes de l’île. On trouvera une petite plage où l’on se baignera approximativement 10 secondes (l’eau est à 16 degrés, ça nous rappelle la Bretagne)

 

La plage est déserte, en dehors de quelques locaux faisant aussi bronzette.

 

 

Le jour d’après, on décide de louer des vélos pour traverser l’île. Distance théorique : 24 km aller, dans le sable et dans la terre. Sans carte, et avec 3 indications données par le loueur, on s’est perdu approximativement au bout d’une heure. Mais ça nous a permis de gravir une colline qui surplombe l’île et d’avoir une superbe vue.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au final, l’île est vraiment jolie, mais pas très pratique pour des routards comme nous ! Il n’y a pas de transport en commun, pas de route, et le seul moyen de s’éloigner vraiment est de participer à une excursion organisée en minibus…

 

Après Olkhon, nous allons à Litsvianka. C’est une ville au bord du lac, à 80 km d’Irkutsk. C’est beaucoup moins dépaysant : les cabanes en bois sont en train de disparaître au profit de grandes villas au bord de l’eau, des bateaux de croisière de luxe stationnent dans le port, les habitants d’Irkutsk s’y ruent le week end…bref Deauville russe.

 

 

La spécialité : le omoul ! C’est un poisson, péché dans le lac, qui est fumé dans un espèce de barbecue. Les habitants des cabanes en font tous dans leur jardin, qu’ils vendent au marché aux touristes et aux habitants des villas. Pas très cher et vraiment bon. (l’explication ci-dessus est une retranscription de ce que l’on a cru comprendre d’après ce que l’on a vu et entendu. On ne sait même pas si le omoul est le nom du poisson ou si c’est la façon de le faire, et on n’est de toute façon même pas sûr du nom).

 

Pour l’anecdote, on retrouvera par hasard les 2 françaises et la suissesse qu’on avait rencontrées sur l’île.

Puis c’est l’heure de reprendre le train direction Oulan-Bator. Un jour et demi dont 10 heures à la frontière…